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«L’oubli» des protestants d’Algérie

Religions. Il ne manquait que le culte dans les «assauts» auxquels fait face notre pays en cette période institutionnelle cruciale. En témoigne la mise au point de notre ministre de l’Intérieur, Salaheddine Dahmoune, de lundi soir à Khenchela où il était en visite de travail. « Aucune instruction n’a été donnée pour la fermeture d’églises activant de manière légale à travers certaines wilayas du pays» a-t-il précisé. Il a ajouté que les services du ministère de l’Intérieur ont procédé à «la fermeture récemment de hangars convertis en églises activant illégalement dans quelques wilayas du pays». Plus précis, il a souligné que «12 sur 49 hangars transformés en églises et activant de manière illégale ont été fermés… (et)…les mesures coercitives nécessaires seront prises à l’encontre des gestionnaires et ceux qui fréquentent ces églises illégales». En fait, il répondait à certaines voix qui s’étaient élevées, parmi lesquelles la Fédération protestante de France (FPF) qui a «exprimé sa vive préoccupation devant la situation qui est faite aux chrétiens en Algérie». Cette fédération se basait sur «Des témoignages…(qui) …rapportent que des églises sont fermées par les autorités et que des membres responsables et pasteurs sont inquiétés, voire arrêtés». Ce qui n’est pas tout à fait vrai. La liberté de culte est garantie par la Constitution et la loi de 2006 fixe les conditions et règles d’exercice des cultes autres que musulman. Ce sont ces conditions et règles qui n’ont pas été respectées par ceux qui ont «transformé des hangars en églises». Pis encore, Dahmoune nous apprend que l’intervention des services de son ministère faisait suite à « des plaintes déposées par des citoyens sur des activités «suspectes» dans ces hangars ». Ce qui laisse à penser qu’il n’y avait pas que des prières. Voilà pourquoi le ministre a annoncé des «mesures coercitives». Visiblement, la FPF ne dit pas tout. Un peu de bonne foi ne ferait de mal à personne car il n’y a pas que des protestants en Algérie, il y a aussi des catholiques. «Je m’exprime en ma qualité de responsable de l’Eglise catholique et j’affirme que le problème de la liberté du culte ne se pose pas en Algérie», avait déclaré, il y a quelques mois, Monseigneur Paul Desfarges archevêque d’Alger. Il a ajouté que «les lieux de culte catholiques sont reconnus par la loi». C’est-à-dire homologués. C’est ce qu’ont oublié de faire les protestants d’Algérie !

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