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La région en danger

Dans un contexte régional de plus en plus préoccupant, depuis que le président Recep Tayyip Erdogan a présenté au Parlement turc une résolution relative à l’envoi d’un contingent militaire en Libye, la diplomatie algérienne est au pied du mur, elle qui a consenti d’intenses efforts, des années durant, pour faire aboutir la feuille de route onusienne à laquelle elle adhère activement. Son action au sein de l’Onu, de l’Union africaine et, nonobstant certaines réalités contraignantes, de la Ligue arabe a, sans cesse, consisté à défendre la solution politique, fondée sur un dialogue inclusif entre toutes les parties prenantes au conflit libyen. Elle a réuni à Alger, nombre de fois, les protagonistes auxquels ont été exposés les enjeux et les défis qui pèsent sur la région, tant les menaces sont diverses et croissantes, au Maghreb comme au Sahel.
Les chefs de tribus, les représentants de la société civile et les principaux protagonistes ont tous été conviés dans la capitale algérienne où ils ont pu dialoguer, mais les différends restent tenaces, qui les poussent, de retour en Libye, à reprendre le langage des armes. Ainsi, les milices de Misrata, Zintan et Zawiya, pour ne citer que celles-là, forment-elles le front qui barre la route de Tripoli aux forces du général à la retraite Khalifa Haftar qui rejette toutes les médiations, avec l’exigence constante de s’offrir le destin de la Libye.
Haftar a trouvé un soutien financier et militaire auprès des Emirats, de l’Arabie saoudite et de l’Egypte, de sorte qu’il a pu se payer un lobbying qui lui a valu les louanges du président américain Donald Trump. Cependant, les Etats-Unis, à l’instar d’autres puissances, assurent qu’ils respectent et travaillent à la mise en application de la feuille de route du médiateur de l’ONU, Ghassan Salamé, validée en décembre 2018 par le Conseil de sécurité.
Une feuille de route qui prône le dialogue inclusif et le règlement de la crise par et pour les Libyens, sans exclusive. C’est-à-dire, clairement, la position et la démarche que la diplomatie algérienne s’évertue à construire, malgré les embûches et les coups de boutoir des uns et des autres, mus davantage par leurs propres intérêts et leurs calculs immédiats que par le souci d’aider le peuple libyen à sortir de la crise qui menace désormais, avec l’intervention militaire de la Turquie, d’embraser la région et de mettre en péril l’édifice patiemment construit, depuis l’accord de Skhirat, en décembre 2015. Face au danger manifeste des ingérences et au jeu trouble de certains pays, il n’y a pas d’ autre solution, faute de quoi le scénario syrien est à nos portes.

De Quoi j'me Mêle

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