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Le choix de l’unité et de la responsabilité

C’est sous une chaleur torride que se sont déroulées les manifestations du 18ème vendredi de mobilisation à travers le pays. Le premier constat est que non seulement cette mobilisation n’a pas faibli, mais qu’elle a au contraire retrouvé un regain d’énergie. Le second constat est que, contrairement à ce que prédisaient la veille des observateurs inquiets, tout s’est déroulé dans une ambiance pacifique, avec un mot d’ordre entendu dans toutes les places de toutes les villes du pays. «Unité et fraternité. Khaoua, khaoua» ont ainsi crié les personnes présentes, représentatives de toutes les catégories sociales et de tous les âges, avec une même conviction et les mêmes attentes relatives à l’avènement d’une République nouvelle. Nullement découragée par la longue marche que le mouvement populaire a entrepris depuis le 22 février dernier, la Rue a été forte de ses centaines de milliers de manifestants pour renouveler ses revendications, avec la même force et la même détermination. Souvent entendue, la promesse de poursuivre le mouvement jusqu’à la concrétisation des objectifs a sonné comme une sorte d’ultimatum.
Pourtant, on ne peut pas dire que ce 18ème rendez-vous du Hirak n’a pas donné lieu à de multiples appréhensions, d’autant qu’un rappel à l’ordre a été adressé, quarante-huit heures auparavant, par le vice-ministre de la Défense, chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah. Sagement, la foule a pris en compte l’avertissement et tout est rentré dans l’ordre puisque l’emblème national a retrouvé sa place légitime et ses couleurs de Novembre 54. Conscients de l’enjeu, les manifestants ont ainsi évité de tomber dans le piège tendu par des officines plus ou moins obscures en versant dans la surenchère susceptible de provoquer la division ou peut-être même l’affrontement fratricide dont le pays aurait à payer le prix, une fois de plus. Le fait que le sens de la responsabilité et de l’unité du mouvement a caractérisé l’ensemble des manifestations, dans toutes les wilayas du pays, revêt une importance cruciale, à un moment où le pays endure justement une autre crise, moins visible certes, mais tout aussi alarmante, celle d’une économie en proie à de nombreuses difficultés depuis que le Hirak s’est mis en route. Alors que la Justice a accéléré le rythme de ses investigations et de ses mesures envers les nombreux commis de l’Etat et les hommes d’affaires soupçonnés de corruption, il est plus qu’urgent de procéder à un dialogue inclusif pour sortir d’une crise qui risque de prendre des proportions critiques.

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