{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Le coronavirus ou la 2ème guerre libyenne

Compassion. Si trois de nos voisins (Maroc, Tunisie et Mauritanie) sont confrontés comme nous au Covid-19, si le Niger et le Mali ces deux autres pays de la région font également face, depuis peu, au coronavirus alors que le terrorisme ne faiblit pas chez eux, c'est l'arrivée du virus en Libye depuis mardi dernier qui est plus dramatique. En effet et alors que ce pays est déchiré par une guerre civile qui dure depuis près d'une décennie, il est difficile de croire qu'une lutte contre le virus puisse être menée avec les mêmes chances de réussite qu'ailleurs. Nos frères libyens qui vivent dans un désordre inextricable et dont la vie est déjà menacée à chaque coin de rue par des tirs et des bombardements, doivent maintenant affronter un deuxième ennemi invisible, mais tout aussi dévastateur. Qui pourrait organiser la riposte à cette pandémie sans une gouvernance normale et propre à tous les Etats du monde? Comment faire appliquer des mesures contre la propagation du virus quand l'ordre et la sécurité ont déserté ce pays depuis bien longtemps? Quand il n'y a pas d'institutions capables de coordonner les moyens de lutte? C'est une nouvelle tragédie qui se greffe à la première. A moins d'un sursaut des parties en conflit pour stopper les hostilités et sauver leur pays et leur peuple, nul ne peut dire quel sera l'avenir immédiat des libyens. C'est aussi vrai au Mali et au Niger en proie au terrorisme, à cette différence près que dans ces pays l'Etat et ses institutions existent. Ce qui peut mobiliser leurs citoyens et secourir les victimes. Tout est relatif. Dans un classement de l'horreur, la Libye serait en première place. De fil en aiguille, on ne peut s'empêcher de penser que nous avons failli, en Algérie, vivre cette même situation. Revenons un peu en arrière. C'est en novembre dernier que les premiers cas du Covid-19 ont fait leurs apparitions dans la ville de Wuhan en Chine. Puis l'épidémie est devenue pandémie très rapidement. C'est-à-dire qu'à quelques semaines près, l'élection présidentielle du 12 décembre dernier n'aurait pas pu se tenir. Et qu'à ce jour, la crise institutionnelle n'aurait pas été résolue. On vous laisse imaginer la catastrophe. C'est pourquoi, la situation des libyens «livrés» pieds et poings liés au virus ne peut que nous attrister tout en nous rappelant ce à quoi nous avons échappé de justesse. Les libyens sont nos voisins, nos frères. Leurs malheurs nous touchent!

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours