{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Le drame de la migration clandestine

En ces temps de Covid-19 et de retour progressif de l'automne, porteur d'une mer davantage agitée, le drame des migrants ne semble pas prêt à baisser un tant soit peu. Neuf victimes ont été découvertes, hier, au large des côtes tunisiennes, après le naufrage de leur embarcation, le bilan étant de 11 morts et de plusieurs disparus. Souvent, parmi les naufragés, on trouve des corps de femmes et d'enfants, parfois en bas âge. Les témoignages sont toujours pathétiques et les mises en garde contre les risques majeurs de ces aventures désespérées aussi nombreuses que ressassées. En vain, semble-t-il. L'attrait de l'autre rive de la Méditerranée demeure plus que vif, même si, au bout du compte, c'est, souvent, la tragédie qui guette les aventuriers. Les unités de garde maritime ne cessent de balayer les flots, sur le littoral algérien, tunisien et libyen, notamment les candidats à la migration ne paraissent guère dissuadés, dès lors que les passeurs sont toujours là, pour profiter d'une activité devenue, tristement, rentable.
Après les pics de départ de l'an dernier, on se serait attendu à une quelconque décrue du phénomène, coronavirus oblige. Mais les bilans affichés par les gardes-côtes montrent, à l'évidence, qu'il n'en est rien. Les tentatives d'émigration clandestine, nourries par la situation sécuritaire et socio-économique qui caractérise les pays du Sahel, connaissent une augmentation continue. Mais il n'y a pas que cette région. Dans les pays voisins où la crise de la pandémie a plombé l'économie, de plus en plus de jeunes tentent la traversée sur des embarcations clandestines, au péril de leur vie, persuadés de trouver en Europe des conditions de travail et des perspectives plus favorables. Une méconnaissance des réalités européennes que les discours de certains dirigeants sur la nécessité de verrouiller, à tout prix, l'accès des migrants devraient balayer, pourtant. La question de la migration clandestine est devenue une priorité absolue pour l'Union européenne qui ne cache plus son appréhension d'une déferlante. Une telle prise de conscience n'est pas en vue et les bilans macabres tombent, presque chaque jour, alors que des ONG, défiant les menaces et les sanctions des pays européens de la rive sud, poursuivent leur équipée en mer, pour secourir les migrants en péril, tout en avouant leur impuissance à braver les intempéries, de plus en plus rudes, en cette période d'approche hivernale.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours