{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Le glaive et la balance

Tandis que la campagne électorale pour la Présidentielle a bouclé, dimanche dernier, sa deuxième semaine, amorçant par-là même le dernier tiers dont on ne sait s’il suffira à convaincre les électeurs dans leur choix ultime, les regards étaient braqués, hier, sur le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, où devait se dérouler le procès sans précédent de deux anciens Premiers ministres, trois anciens ministres, un ancien wali et quatre hommes d’affaires notoirement connus, auxquels s’ajoutent, d’ailleurs, plusieurs cadres supérieurs de ministères et d’autres de l’administration locale. Comme cela était prévisible, les prévenus, accusés d’«abus de fonction délibéré à l’effet d’octroi d’indus avantages à autrui en violation des dispositions légales et réglementaires », « passation de contrats en violation des dispositions réglementaires en vue d’accorder d’indus privilèges à autrui », « dilapidation de deniers publics » ont été déférés sous ces chefs d’inculpation, et le tribunal a décidé du renvoi de leur procès à mer demain, en attendant d’autres ajournements, tout à fait prévisibles, si l’on tient compte de la dimension et de l’importance des dossiers.
Le procès est singulier, en ce sens qu’il constitue un événement exceptionnel qui implique d’anciens hauts responsables de l’Etat, poursuivis pour des affaires de corruption et de dilapidation. Contrairement au procès Khalifa qui avait laissé en marge des débats et du jugement la quasi-totalité des hauts responsables impliqués, il s’agit, cette fois, d’une première dont on attend de graves révélations. Parmi les griefs énoncés, il y aura le crime manifeste de la surfacturation avec laquelle des fonds énormes ont été évacués vers des places financières européennes et autres. On s’accorde à dire qu’elle a concerné 30 à 40% des montants affichés pour les importations de la décennie courante. Il s’agit là d’un pillage systématique des réserves de change du pays, le fonds étant, aujourd’hui, pratiquement épuisé alors que les recettes des hydrocarbures demeurent, encore et toujours, l’unique richesse de l’Etat, confronté à l’exigence du maintien des acquis sociaux ( habitat, subventions des produits de première nécessité, etc…). C’est dire combien le futur chef de l’Etat aura du pain sur la planche pour faire face aux véritables défis que seront le changement radical des méthodes de gestion des ressources et l’enjeu primordial de la diversification des exportations nationales, c’est-à-dire de la production, dont il faudra assumer toutes les exigences, notamment dans les domaines de l’industrie légère et de l’agriculture.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours