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Le Sahel et le lac Tchad dans la tourmente

Le constat est devenu aussi banal qu'affligeant: au Sahel et plus particulièrement dans la région dite des trois frontières ainsi que celle du lac Tchad, la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire est telle qu'elle en devient un sujet très préoccupant pour le Conseil de sécurité de l'ONU. Partant du fait que les problèmes sociaux ont été exploités par les groupes terroristes et la criminalité transnationale, les pays membres du Conseil de sécurité s'inquiètent de la multiplication des conflits entre éleveurs et agriculteurs, comme en témoignent les nombreuses et meurtrières attaques commises au Mali et au Burkina Faso. En outre, ils pointent la tendance grandissante des réseaux criminels à exploiter la traite des êtres humains en attisant le drame des migrants, le trafic d'armes et de drogue et, tout dernièrement, l'exploitation illicite de certaines ressources naturelles.
Pour combattre tous ces maux, le Conseil de sécurité compte avant tout sur les «acteurs nationaux, régionaux et internationaux» qui doivent, dit-il, «continuer à se mobiliser» pour permettre aux régions concernées d'endiguer les menaces permanentes. Mais les faits sont là qui disent ô combien ces pays disposent de moyens limités et de stratégie opérationnelle pour prétendre à un retour de la paix et de la sécurité. Pourtant, ce n'est pas la bonne volonté qui manque, loin de là. Les gouvernements de l'Afrique de l'Ouest et du Sahel ont consenti d'immenses efforts, au cours des derniers mois, malgré la propagation du nouveau coronavirus, afin de combattre l'insécurité dans toute la région. L'exemple le plus en vue est celui des opérations menées par la Force multinationale mixte (FMN) qui a soutenu les efforts de la Force conjointe du Groupe des cinq pays du Sahel (G5 Sahel) jusqu'à infliger d'importants revers aux groupes terroristes dont celui de Boko Haram.
Sauf que ces résultats sont dilués par les paramètres de la pauvreté extrême qui règne dans ces pays et qui est, de surcroît, aggravée par les déplacements forcés de milliers de personnes fuyant les attaques terroristes et intercommunautaires. Le fait même que les groupes extrémistes n'hésitent pas à s'attaquer aux travailleurs humanitaires, y compris dans le domaine médical, rend plus cruelle la précarité dans laquelle se trouvent ces populations, prises en otage par des prétendus «fous de Dieu» dont le but reste, cependant, terre à terre. On aurait souhaité que la lutte antiterroriste et l'action humanitaire qui en dépend bénéficient davantage d'une sollicitude conjuguée des Nations unies et de l'Union africaine, pour un meilleur résultat.

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