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Les Algériens doivent se parler !

C’est parti ! Ils sont six. Cinq hommes et une femme. Ils sont profs d’universités, syndicaliste, expert en économie et écrivain. Ils ne font partie d’aucune formation politique. Ils auront à mener le dialogue national qui est la voie incontournable pour sortir l’Algérie de la crise qu’elle vit pour la seconde fois. La première fois c’était en 1992, après la démission du président Chadli. Ensuite et après l’assassinat du président Boudiaf, c’était l’enfer qui attendait les Algériens. On ne se parlait pas, on s’entre-tuait. Pourtant, trois années après, l’église catholique de Saint-Egidio de Rome avait réussi à réunir huit partis politiques algériens autour de la table pour dialoguer sur une «Réconciliation nationale». Bien que les participants aient divergé (c’est le moins que l’on puisse dire) sur le plan politique, ils ont tout de même fini par signer la « plateforme de Saint-Egidio ». Un texte de six pages pleines de bonnes intentions mais inapplicables, vu que la partie au pouvoir n’avait pas participé à cette réunion. La violence redoubla de férocité. Si nous avons « convoqué » cette partie de notre histoire, c’est pour mieux relever une énigme. Pourquoi, diable, les Algériens ne se parlent-ils pas entre eux ? Et pourquoi acceptent-ils de le faire dès lors qu’ils y sont conviés par une partie étrangère ? Surtout si, en plus, ils le font mal comme à Rome. C’est pourquoi, il n’est pas inutile d’insister sur le caractère national du dialogue qui se prépare actuellement. En recevant le Panel, jeudi dernier, le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, a montré toute sa disponibilité et ses encouragements à ces sages dont la tâche historique est d’œuvrer à sortir, dans les plus brefs délais, le pays de la crise et éviter ainsi au peuple algérien de revivre les années de sang et de larmes. Dans un geste d’apaisement, le chef de l’Etat, a à la demande du Panel, promis «d’inviter la justice à examiner la possibilité» de libérer les personnes arrêtées lors des marches populaires. Il a promis également de permettre «l’accès aux médias publics à toutes les opinions». Il a assuré le Panel de toute la liberté d’organisation, du déroulement et de sa durée, ainsi que son ordre du jour. A condition de rester dans le cadre du dialogue qui est l’organisation de l’élection présidentielle. «Seule solution véritablement démocratique au dépassement de la situation actuelle», a précisé Bensalah. Seule solution pour la paix !

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