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Les cultes et les calculs

La nouvelle est tombée hier. Le ministre français de l'Intérieur, en charge des cultes, a indiqué que la fin des imams détachés, c'est-à-dire missionnés par leur pays, interviendra en...2024. La veille, le sujet a été abordé par le président Emmanuel Macron qui a fait de la «réorganisation de l'Islam en France» un cheval de bataille qu'il entend affubler de son panache blanc. «Nous travaillons sur la fin des imams détachés en 2024», a expliqué le ministre, car «ceux qui sont là et qui arrivent ont un titre de séjour de trois ans». «J'ai indiqué aux pays étrangers qui sont les pays d'origine - le Maroc, la Turquie et l'Algérie - que l'échéance, c'est 2024», a-t-il insisté.
Dans la foulée, il a été aussi question de la révision à la baisse du nombre de psalmodieurs qui sont dépêchés à l'occasion du mois de Ramadhan et, là, il a précisé que ce sera chose faite, dès le «prochain» Ramadhan, c'est-à-dire en avril. Des propos à situer dans leur large contexte. En déplacement dans l'est de la France, le président français Emmanuel Macron a abordé ce sujet qui rappelle celui du port du foulard dont l'extrême droite avait tiré un immense bénéfice électoral, au point de susciter des jalousies au sein de la droite, disloquée lors des derniers scrutins et contrainte de rivaliser avec le Rassemblement national pour lutter contre la dispersion de ses ouailles.
Le président Macron et son parti, la République en Marche, en proie à de multiples ratés, cherchent, avec ces initiatives, à lutter contre le «séparatisme islamiste», d'une part, et à donner des gages aux citoyens alarmés par les surenchères démagogiques du Rassemblement national sur le «péril vert» et le «grand remplacement», d'autre part. Loin d'être de simples et légitimes mesures de recadrage des activités visées, la panoplie de décisions tels le contrôle renforcé des financements étrangers des lieux de culte, «pour pouvoir bloquer des projets suspects», et l'arrêt, dès la rentrée prochaine, du dispositif des cours facultatifs de langue d'origine appelé Elco et concernant neuf pays (Algérie, Croatie, Espagne, Italie, Maroc, Portugal, Serbie, Tunisie et Turquie), soit «80.000 élèves» par an, pourrait revêtir une réelle dimension de progrès pour peu que soient évacuées les arrière-pensées électoralistes et les calculs de politique intérieure, tributaires de la forte montée en puissance d'une extrême droite capable de surenchérir à l'infini.

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