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Les véritables urgences

Deux faits majeurs sont à retenir, au lendemain des résultats du scrutin présidentiel qui a vu Abdelmadjid Teboune l’emporter avec une confortable avance sur ses quatre concurrents : le nouveau président de la République a déclaré, à la faveur de sa première conférence de presse, qu’il va « tendre la main au Hirak, afin d’amorcer un dialogue sérieux au service de l’Algérie, et, seulement, de l’Algérie» et, en outre, qu’il poursuivra « la lutte contre la corruption et les corrompus ». Ce sont là deux des revendications majeures que les manifestants, dans les rues depuis le 22 février dernier, n’ont eu de cesse de marteler. Il est évident que le pays a besoin d’une telle continuité, seule à même d’apaiser les tensions qui ont causé un énorme préjudice à l’économie.
Cela étant, d’autres chantiers, tout aussi importants, comportent eux aussi leur propre urgence, dès lors qu’ils impactent la relance tant attendue. Pour qu’elle soit assurée, des étapes doivent être franchies, dont la nécessaire recomposition de la scène politique. Cela fait partie des grandes attentes du peuple qui veut être représenté par des élus qu’il choisira, en toute liberté et en toute souveraineté. Auquel cas, le champ partisan devra être réinventé pour permettre à tout un chacun de reconnaître sa chapelle.
Première étape, déjà annoncée, la révision de la Constitution mettra à plat tous les paramètres qui fondent la légalité institutionnelle. Viendra, alors, la dissolution de l’APN puis la tenue de législatives «transparentes et honnêtes», d’où émergeront des députés représentant les différents courants politiques, dans une saine compétition capable de propulser l’Algérie dans la modernité et la démocratie. Libre alors aux élections locales de porter un enjeu identique, de sorte que les élus des APW et des APC ne seront plus des « beznassi », acquéreurs de suffrages à coups de «chkara» sonnante et trébuchante, comme ce fut le cas, durant deux décennies.
Dernier défi à relever, mais non des moindres, le retour sur la scène internationale, avec une diplomatie offensive, à un moment où la Chine compte, avec la Route de la soie, faire de l’Algérie un axe fondateur pour le développement de tout le continent africain. Choix qui ne doit rien au hasard, bien sûr, car, avec le port stratégique de Djen Djen et le futur port-centre, notre pays a un rôle moteur indéniable qui, faut-il le souligner, n’est pas vu d’un bon œil par certaines parties de la région méditerranéenne, avec les implications qu’on imagine.

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