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Libye: les civils paient

Insécurité, peur et incertitude. Ce sont les maîtres-mots qui rythment la vie des Libyens. Les conséquences du conflit entre les milices, qui sévit toujours en Libye, sont dramatiques sur les populations. Au terme d’une visite dans le pays, le président du Comité international de la Croix-Rouge (Cicr) Peter Maurer, a fait un rapport accablant dans lequel il souligne le lourd et douloureux tribut payé par les populations civiles. Ils sont des milliers de Libyens qui ont déjà été contraints d’abandonner leurs foyers, souvent à plusieurs reprises. Les combats, dont Tripoli est le théâtre depuis des mois, ont entraîné la fermeture de 13 nouveaux établissements de soins et 220 nouvelles écoles, selon une source des Nations unies, causant d’importantes perturbations dans les systèmes de santé et d’éducation, pourtant si indispensables. De plus en plus de Libyens doivent aujourd’hui faire face à une pénurie de biens de première nécessité, ainsi qu’à la destruction ou au délabrement des infrastructures et des services publics. On estime que plus d’un demi-million de personnes ont un besoin urgent de soins médicaux. Le Cicr avance le chiffre de 177 000 personnes qui ont été déplacées en raison des hostilités dans différentes régions du pays, dont 150 000 à cause des combats qui faisaient rage à Tripoli et ses environs.
Derrière les sourires et les embrassades des décideurs politiques qui se réunissent à Berlin, Moscou ou Addis Abeba au siège de l’UA, il y a une autre réalité moins glorieuse. Elle est plus cruelle, celle qui fait du quotidien des Libyens un véritable calvaire. Les pourparlers de paix qui se tiennent actuellement, n’esquissent qu’une timide lueur d’espoir et la paix tarde à revenir dans ce pays complètement déchiré.
A présent, l’économie , ou ce qui en reste, est au bord du gouffre. Il est très difficile, aujourd’hui, à Tripoli de se procurer les articles les plus essentiels à la vie quotidienne. Il est tout aussi difficile pour les populations d’ accéder aux services de base comme les soins de santé, l’eau potable ou encore l’éducation. Ce constat amer a été fait par, le président du Cicr après avoir rencontré des habitants et des représentants des pouvoirs publics et des forces armées. Dans ce pays si riche l’on compte donc sur les organisations internationales pour assurer un minimum vital aux personnes démunies et aux enfants.
La guerre, qui frappe les quartiers d’habitation, les structures médicales et les écoles, continue d’infliger de profondes souffrances aux civils. Epuisés par les guerres des milices rivales, les citoyens ont épuisé toutes leurs économies et n’auront bientôt plus d’autres ressources. Les plus vulnérables sont ceux qui ont perdu leur soutien de famille. Le drame ne fait que commencer…

De Quoi j'me Mêle

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