{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Malaise

L´opposition peut-elle venir de l´intérieur du système? Mouloud Hamrouche avait essayé en son temps. On sait ce qu´il en est. Parler de renouvellement, de rupture, de changement de cap, cela correspond-il à une réalité inscrite dans les tablettes et dans les programmes, ou seulement de la poudre aux yeux, pour faire croire qu´on bouge quand, en fait, on fait du surplace?
Les mots servent-ils à faire bouger les choses ou bien à simuler le mouvement, à patiner tout en faisant croire qu´on avance?
La question des lobbies n´est certainement qu´un prétexte. L´essentiel, pour les auteurs de ce brûlot, étant de susciter la polémique et d´animer un peu la scène politique.
Car ce qui est beaucoup plus grave, c´est le fait que l´opposition, la vraie, soit anesthésiée. Voulue ou pas, cette anesthésie a des résultats sur l´activité politique dans notre pays et sur le fonctionnement même de la démocratie.
Quand l´opposition est soit muselée, soit laminée, il n´y a plus de contrôle sur l´utilisation des deniers publics, plus de contrôle sur le fonctionnement des institutions, plus de contrôle sur les dérives même du système. Ni sur l´orientation donnée à la politique de l´Exécutif.
S´il y a des stratégies qui sont arrêtées en matière d´investissement, des orientations qui sont données pour résoudre les problèmes sociaux de citoyens dans leur vie de tous les jours, on peut dire tant mieux, mais si les responsables, notamment les leaders des partis, de surcroît membres de la coalition, se contentent de dire que ça ne va pas, on n´est pas sorti de l´auberge et on n´est pas près de le faire. En d´autres termes, les déclarations de Ahmed Ouyahia, s´en prenant avec une fausse naïveté aux lobbies, sont-elles le signal d´une crise politique grave ou bien ne sont-elles qu´une tempête dans un verre d´eau? Que la crise vienne de la part de M.Ouyahia, lui-même enfant du système et responsable autant que les autres au sein de l´Alliance présidentielle de ce qui se passe, il y a là en effet de quoi étonner.
Le moins que l´on puisse dire est qu´il y a malaise, cela se sent à travers le silence gêné du chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem.
Signe des temps, c´est la même période que choisit un autre ténor de l´Alliance, Abderrezak Mokri du MSP, pour annoncer de son côté que l´Alliance est bel et bien enterrée.
Croire toutefois que c´est là une atmosphère de fin de règne, c´est certainement aller vite en besogne. Le scepticisme ou les critiques qui émanent de cercles qui sont eux-mêmes impliqués dans la définition des politiques et dans leur exécution, resteront sujets à caution et il est sage d´attendre pour voir.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours