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Nous, les Africains

En ces temps de commémoration et de résurgence de la soif d'émancipation des peuples, il est de bon ton de rappeler une maxime que Nelson Mandela avait édictée. «L'Afrique a dépassé le stade où incriminer le passé pour dépasser ses problèmes. C'est à nous qu'il incombe de réparer ce passé, avec le soutien de ceux qui acceptent de participer avec nous à un renouveau continental. Nous avons une nouvelle génération de dirigeants conscients que nous devons assumer la responsabilité de notre propre destinée, que nous nous élèverons seulement par nos propres efforts avec ceux qui nous souhaitent le succès.» Ces mots, faut-il le souligner, sont plus que prémonitoires. Ils tracent l'avenir de l'Afrique et ils en soulignent, tout autant, le douloureux passé. Plus qu'aucun autre continent, l'Afrique aura subi une violence coloniale inouïe, faite de massacres de grande ampleur et de tragédies sans nom. Les armées coloniales, fortes du «partage» à la conférence de Berlin, au XIX ème siècle, entre l'Allemagne, la France et l'Angleterre, ont pillé, tué à grande échelle, et déporté, pendant des décennies., tout cela au nom de l'évangélisation et de la «civilisation» de peuples, qualifiés de «primitifs». Au fur et à mesure de la prise de conscience de certains, la réponse était, toujours, la même: des meurtres et des crimes à répétition. Patrice Lumumba, Amilcar Cabral, Mehdi Ben Barka, Larbi Ben M'hidi et beaucoup d'autres en témoignent. Lorsque la Révolution algérienne a triomphé, une aube nouvelle s'est levée, pour tout le continent. Plusieurs peuples africains ont entrevu la fin de l'oppression et Amilcar Cabral a, alors, lancé le cri: «Les chrétiens vont au Vatican, les musulmans à La Mecque et les révolutionnaires à Alger!». Un cri porté, aussi, par Nelson Mandela quand il affirma: «L'Algérie a fait de moi un homme!».
Cet inlassable combat pour l'émancipation du continent honore notre pays et renforce la détermination de notre peuple à veiller, à jamais, à son indépendance et à sa souveraineté. Il ne faut pas céder à l'angélisme, 14 peuples sont encore sous le joug colonial, leurs réserves de change étant «gérées» par la Banque de France et leur «sécurité» monnayée, sous prétexte de «lutte contre le terrorisme». Une sécurité qui vaut son pesant d'or puisqu'il s'agit, surtout, de préserver les richesses naturelles de ces peuples qui attendent leur 5 juillet, à défaut de leur 1er Novembre. Conscient de ces défis, le président Houari Boumediene aura tout fait pour renverser l'ordre économique international, imposé par les puissances de jadis et naguère. Son discours à l'ONU, au nom des Non-Alignés, restera, malgré tout, dans l'Histoire et il rappelle, à ceux qui font mine de l'oublier, que le combat contre l'oppression et l'exploitation n'est toujours pas achevé...

De Quoi j'me Mêle

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