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Tebboune, loin des envolées populistes

Le Président de la République n’avance pas en tâtonnant. Il semble savoir exactement où il met les pieds et cela apparaît clairement au fil des jours. L’homme donne la nette impression d’éviter les déclarations populistes. Il n’en a d’ailleurs fait aucune. On l’a interpellé sur les détenus d’opinion, il aurait pu répondre par de grands discours et des «gestes significatifs», mais cela l’aurait mis en porte-à-faux avec l’un des principes qu’il s’est promis de défendre, celui de ne pas s’ingérer dans les affaires de la Justice. Etre président de la République ne devrait pas donner tous les droits. C’est du moins ce qu’il défend et ce que défendent les milliers d’Algériens qui sortent chaque vendredi et, plus globalement, l’ensemble de la communauté nationale. Au risque de paraître «froid» et «sourd» aux cris des familles des détenus, il s’est interdit de prendre son téléphone pour ordonner la libération des détenus dans un geste «magnanime», mais qui contredit les idéaux de la nouvelle République.
Cela ne concourt pas à lui donner un surplus de popularité, mais consolide l’idée que l’on se fait de ce que doit être l’Algérie de demain, à savoir un pays où la Justice doit s’exprimer en toute liberté.
Il y a dans l’attitude du président de la République une leçon de politique, dont on saura la portée le moment venu.
Il y a la justice, mais il y a également la presse. L’une et l’autre constituent les piliers sur lesquels repose un Etat véritablement démocratique. Sur la question des médias, le président a étonné son monde en adressant une invitation aux responsables des organes de presse. Et là aussi, il aurait pu envelopper l’initiative par des mots pompeux destinés à lui faire prendre l’ascenseur dans l’estime des Algériens. Il se contente d’aller à l’essentiel et dire aux hommes et aux femmes qui font l’opinion qu’il entend créer un climat favorable à l’exercice de leur profession. Il ne le fait pas pour leur plaire, mais parce qu’il est convaincu que la nouvelle République serait handicapée sans une presse libre et responsable.
Sans crier gare, ni chercher à séduire, le président de la République construit doucement, mais sûrement les fondements de ce que sera un pays politiquement stable, puisque doté de digues solides à même de garantir la pérénité de la nation.

De Quoi j'me Mêle

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