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Trump dans une course contre la montre

Floride, Pennsylvanie, Iowa: à peine remis de sa contamination au Covid-19, le président américain Donald Trump est reparti en campagne pour tenter de rattraper le retard par rapport à son rival démocrate, Joe Biden, deux semaines avant la tenue de la présidentielle qui aura lieu le 3 novembre prochain. Outre les quelques meetings qu'il veut mener tambour battant, il a repris la cadence infernale des tweets dans lesquels il attaque, pêle-mêle, les journalistes, les démocrates et surtout son concurrent qu'il surnomme «Sleepy Joe» (Joe, l'endormi). «Tant de Fake News!», s'insurge-t-il. «Les médias sont devenus fous parce qu'ils réalisent que je suis en tête dans tous les sondages qui comptent». D'où tire-t-il ce genre de certitudes, nul ne le sait puisqu'il ne dit rien sur les instituts concernés. «La Californie est devenue une catastrophe. Votez Trump!». «New York est devenu une catastrophe. Votez Trump!», assène-t-il à tout-va pour convaincre les indécis dont il entend ravir le suffrage au cours des quinze jours qui peuvent encore faire la différence, son rival Joe Biden ayant encore creusé l'écart par plus de dix points, dans la plupart des sondages.
Pour enfoncer le clou, il s'en prend au camp démocrate, dominé, selon lui, par la gauche radicale dont Joe Biden ne serait que «la marionnette». De fait, cette gauche du parti, incarnée par Bernie Sanders, candidat malheureux aux primaires mais fortement plébiscité par les jeunes du mouvement politique, commence à peser dans un parti longtemps accaparé par les tenants du modèle libéral. Cela est dû à la mobilisation d'une base militante issue des minorités noire et latino-américaine qui veut bousculer les vieilles branches, à l'origine du choix de Hillary Clinton, puis de Joe Biden.
Vantant son immunité, aussi fraîche qu'incertaine quant à la durée, face au coronavirus, Trump affirme, triomphant: «Vous avez, aujourd'hui, un président qui n'a pas besoin de se cacher dans son sous-sol comme son adversaire.» Ce à quoi, Twitter a rétorqué, avec un avertissement sur le tweet qui contient, selon le réseau social, des informations «trompeuses». Il n'empêche, Trump diagnostique son adversaire en déclarant: «Si vous regardez Joe, il toussait terriblement hier (samedi), puis il attrapait son masque, puis il toussait...». «Je ne sais pas ce que cela veut dire mais la presse n'en a pas beaucoup parlé.» Il feint d'ignorer que l'équipe de campagne de Joe Biden publie, chaque jour, les résultats de tests Covid du candidat, négatifs jusqu'à présent. Rien de troublant, en somme, pour un pays qui compte plus de 214 000 morts, des suites du «virus chinois».

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