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Trump et la «voix du désespoir»

On savait que le président américain sortant Donald Trump était capable de tout et de n'importe quoi. Il vient de le confirmer, d'une remarquable façon, en demandant au secrétaire de l'Etat de Georgie de procéder à un nouveau comptage des votes. L'obsession du candidat battu est, en effet, de faire planer le doute sur ce qu'il ne cesse de clamer, à savoir une élection «volée» par les démocrates qu'il accuse d'avoir manipulé les urnes, sans jamais fournir la moindre preuve. Trump qui compte sur le soutien de ses fans appelés à faire monter les tensions, d'ici le 20 janvier prochain, date de l'investiture de Joe Biden, n'a donc pas hésité à faire pression sur le secrétaire de l'Etat de Georgie, Brad Raffensperger, usant, tantôt, d'un ton suppliant, tantôt, menaçant, pour le contraindre à accepter d'«inverser» le résultat du 3 novembre dernier, dans cet Etat du Sud. Or, les votes de la Georgie avaient déjà été recomptés par trois fois! Et à chaque opération, c'est bien Joe Biden qui gardait une légère avance. Qu'à cela ne tienne. Trump réclamait à Raffensperger d'assurer, sur la base d'un quatrième comptage, qu'il aurait obtenu 11780 votes, Joe Biden l'ayant emporté avec une avance de...11779 voix.
De là à faire bondir la nouvelle vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris, il n'y avait qu'un mot. Elle a dénoncé, dimanche soir, «un abus de pouvoir éhonté», jugeant que l'enregistrement de la conversation de Trump, publié par le Washington Post, la veille, était bien la «voix du désespoir». Dans la conversation, Donald Trump disait à son interlocuteur, pour le convaincre: «Regardez, tout ce que je veux faire, c'est ça. Je veux juste trouver 11.780 votes, un de plus que ce que l'on a (du côté de Joe Biden, le nouveau président élu) Parce que nous avons gagné l'Etat». Le fait que son rival démocrate ait obtenu 306 grands électeurs contre 232 n'est, nullement, suffisant pour qu'il accepte le verdict des urnes. Demain, devant le Congrès qui doit confirmer ce résultat, Trump et ses quelques amis républicains espèrent, toujours, bouleverser le cours des évènements. Une chose est sûre, le président sortant qui aura mis le monde sens dessus dessous, brouillant les cartes en Palestine et au Sahara occidental, à la grande joie de son compère Benjamin Netanyahu, ne cessera, à aucun moment, de crier que la victoire lui a été volée par Joe Biden et, avec elle, toute l'aura de la Maison-Blanche.

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