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Une question d’honneur

En se rendant lundi pour une visite de travail de deux jours en Afrique du Sud, le MAE Sabri Boukadoum aura l'opportunité d'examiner, avec son homologue Mme Naledi Pandor, l'état des relations bilatérales, au demeurant satisfaisant à bien des égards, même si l'entrée en vigueur de la ZLECA, la zone de libre-échange africaine, commande un renforcement conséquent des liens entre les principales locomotives du continent. Voici un mois, à peine, Boukadoum était au Nigeria où il a eu, également, des entretiens approfondis sur les enjeux à la fois économiques, politiques et sécuritaires qui exigent davantage de concertation et de coordination de la part des trois géants africains.
Pendant que, du côté du Maroc, une espèce de vaudeville maroco-américano-israélien se trame au détriment du peuple sahraoui, dont rien ne peut, en vérité, ébranler le droit à l'autodétermination, inscrit dans les documents des Nations unies et de la Cour européenne de justice, il importe que l'Algérie, l'Afrique du Sud et le Nigeria se focalisent davantage sur les menaces explicites que l'aventurisme du royaume marocain fait peser sur la région et sur l'Union africaine, elle-même. Dans le communiqué diffusé par le MAE, on lit que cette visite de Boukadoum à Prétoria va permettre «un échange de vues et d'analyses, dans le cadre de la tradition de concertation entre les deux pays, sur les différentes questions liées à la paix et à la sécurité, en Afrique et dans le monde, de même qu'elle permettra de renforcer la coordination sur les questions importantes, liées aux thématiques politiques et sécuritaires au sein des organisations régionales et internationales».
Et pour cause, lorsque une grande puissance comme les Etats-Unis n'hésite pas à pratiquer le double langage et à donner le change pour empêcher de démêler le vrai du faux, il devient urgent et nécessaire que les pays africains montent au créneau afin de défendre le droit et de démasquer les polichinelles de la politique qui se moquent, ouvertement, de la légalité internationale. Comme les individus, les Etats ont ou n'ont pas, c'est selon, le sens de l'honneur. Ces derniers temps, on aura bien vu, avec les «normalisations à en-veux-tu, en voilà», ce qu'il en est des principes, affichés un jour, et balayés le lendemain, par certains Etats. L'Afrique et son organisation, l'Union africaine, arc-boutée à ses principes fondateurs qui consacrent le droit du peuple sahraoui à son autodétermination, sont, plus que jamais, interpellées par ce type de défis.cha

De Quoi j'me Mêle

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