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Une vie de combats

Si Lakhdar Bouregaâ nous a quittés. La nouvelle est terrible, pénible, presque insurmontable. La vie de cet homme est un combat. Un long combat pour une Algérie de dignité et de liberté. L'homme qui a donné sa vie pour la patrie, ce héros de la Guerre de Libération nationale, a tiré sa révérence mercredi dernier, à l'âge de 87 ans. Jusqu'à son dernier souffle, le baroudeur n'a jamais cessé de lutter, donnant l'exemple à une jeunesse à laquelle il tenait tant à transmettre le flambeau. «Chaque génération choisit son parcours. La génération de la Révolution a choisi de libérer la terre et les jeunes du Hirak ont choisi de libérer la patrie», avait dit Si Lakhdar qui, pour concrétiser son idéal, avait choisi de battre le pavé pendant des mois aux côtés de ses petits-enfants. Il avait accompagné ainsi la révolution pacifique, au crépuscule de sa vie. Une deuxième révolution qui est venue s'ajouter à la révolution armée qu'il avait menée contre la France coloniale. Rebelle, mais d'une grande sincérité à laquelle s'ajoute une dose de naïveté, Aâmi Lakhdar disait les choses comme il les ressentait. Ce qui lui a valu bien des déboires depuis les péripéties des premiers mois de l'indépendance jusqu'à la déferlante populaire du 22 février 2019. Incarcéré plusieurs fois pour son franc-parler, Si Lakhdar qui n'a pas hésité, durant les années 1990, à publier un livre au titre évocateur «Témoin de l'assassinat de la révolution», n'a jamais baissé les bras. Son silence par contre, lorsqu'on a voulu jeter l'anathème sur son passé révolutionnaire, renseigne sur l'immense déchirure qu'il a dû ressentir. «Le commandant Lakhdar Bouregaâ n'est pas seulement un moudjahid, mais un héros» avaient fortement réagi les compagnons du vieux maquisard, un chef influent dans la Wilaya IV historique. Lui, le rescapé de la Guerre de Libération nationale, resté fidèle à ses idéaux, a préféré se taire. Une sage attitude pour celui qui a été de toutes les luttes et de tous les combats. Aâmi Lakhdar savait bien qu'il y avait un prix à payer pour la liberté de la terre et de la patrie. Pour l'Algérie qui coulait dans son sang et son peuple qu'il chérissait tant, il était prêt à le payer. Son amour lui a bien été rendu. Les enfants de l'Algérie, par milliers, sont venus l'accompagner à sa dernière demeure et lui faire entendre, une dernière fois, l'hymne national Kassaman. Ils sont venus lui exprimer leur reconnaissance de leur avoir montré le chemin...de la liberté. Lakhdar Bouregaâ, l'homme qui a marqué l'Histoire a été dignement honoré et la jeunesse lui a fait le serment de continuer son combat pour une Algérie meilleure!

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