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Netflix essuie un échec pour sa série «Jinn» en Jordanie

La série fantastique « La malédiction des Jinn » diffusée sur Netflix, fait actuellement polémique en Jordanie et remet en cause les prédictions du groupe américain de vidéo à la demande. Diffusée en cinq épisodes, la série fantastique met en scène des lycéens jordaniens qui se trouvent confrontés à des êtres et des phénomènes effrayants. Le premier épisode se déroule dans le décor somptueux et mystérieux de Pétra, le site archéologique nabatéen le plus célèbre de Jordanie où le groupe de jeunes part en excursion. Mais les images de ces adolescents réunis autour du feu, buvant de l’alcool, fumant la marijuana tout en s’embrassant et parlant en termes jugés indécents, ont été considérées comme «pornographiques». Le procureur d’Amman a utilisé le terme en portant plainte auprès de l’organisme de la cybercriminalité du royaume. Il a demandé à la Sécurité générale d’interdire immédiatement la diffusion de la série «en raison des images pornographiques, contraires à la loi, à la morale et aux usages».
Le mufti de Jordanie a publié, de son côté, un communiqué condamnant la série tandis que les autorités touristiques de Petra ont protesté contre les scènes tournées sur le site et qui n’avaient pas obtenu le visa de diffusion requis. Le président de l’Union des artistes jordaniens, Hussein al-Khatib, a souligné que la série «était en opposition avec les valeurs et les habitudes de la majorité des gens». Tout en soulignant son attachement à la liberté d’expression, il a affirmé que celle-ci devait avoir «des limites».
Outre les protestations des autorités officielles et religieuses traditionnelles, le public a, lui aussi, manifesté son désamour pour la production. Certains internautes ont souligné que «les dialogues sont tout à fait empruntés». En effet, ils ont été traduits de l’anglais et cela se ressent même dans la construction des phrases des répliques en arabe. « Jinn » était présentée en effet comme «l’événement télévisuel de l’année» par la promotion, or il s’avère un camouflet audiovisuel. Erik Barmack, le producteur des séries internationales sur Netflix, était pourtant content de lancer cette série, la première du Monde arabe. Mais la plate-forme vient, pour le moins, de rater son entrée sur le marché de la production arabe, pourtant prometteur. Netflix avait déjà réussi à engranger près de deux millions d’abonnés dans la région où certains réseaux locaux de vidéo à la demande en ligne, notamment des pays du Golfe. Cette affaire va-t-elle bloquer les autres projets audiovisuels de Netflix dans le Monde arabe, notamment en égypte, en Tunisie et même en Algérie. Pour le moment, il est presque impossible de se projeter.

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