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Papicha bien placé sur la route aux Oscars

Après sa première mondiale à Cannes dans « Un Certain Regard » pour faire de bonnes critiques, le premier long métrage de Mounia Meddour, Papicha, a été finalement accepté par l’académie des Oscars dans la catégorie Longs métrages internationaux aux Oscars en juillet dernier. Bien que le film ait été tourné en Algérie, financé en partie sur place et doté d’un visa d’exploitation, la projection de Papicha a été annulée sans aucune explication. Le film devait être distribué par le Centre algérien de développement du cinéma. Les producteurs Xavier Gens et Gregoire Gensollen de The Ink Connection, basés à Paris, et le coproducteur Belkacem Hadjadj, de Tayda Film, basée à Alger, se sont battus pour faire sortir le film avant la date limite et ont contacté l’académie des arts et des sciences du cinéma pour expliquer la situation. L’académie a finalement décidé de garder le film dans la course avec 92 autres entrées malgré son manque de sortie locale, une allocation qu’elle avait faite dans le passé pour des films dans des circonstances similaires - par exemple, en provenance de Syrie et du Yémen. Une faveur que l’académie n’accorde pas à n’importe quel pays et n’importe quel film. Mounia Meddour, digne héritière de son père Azzedine, l’auteur du film la Montagne de Baya regrette que Papicha ne puisse pas être montré dans son pays natal, où il a été attendu avec impatience. Pas moins de 2 000 personnes se sont inscrites à chacune des quatre premières projections, a-t-elle déclaré. Papicha qui devait s’intituler Défilé au départ revient sur les années rouges de la décennie noire, quand des jeunes étudiantes refusent de se plier au fondamentalisme et rejettent les nouvelles interdictions imposées par les islamistes radicaux alors que les femmes envisagent d’organiser un défilé de mode. Papicha, qui a eu son avant-première en Amérique du Nord le 27 septembre à Colcoa, vient d’être projeté mercredi dernier en France dans 155 salles par Jour2Fête et bénéficie d’un bouche-à-oreille important. Le film n’a pas encore de distribution domestique. Conscient que cette aventure américaine nécessite un soutien financier important, la course aux Oscars est très longue et coûteuse. Même si Mounia Meddour bénéficie de l’apport et l’expérience de son mari, le producteur Xavier Gans, qui avait notamment réalisé pour le compte de Luc Besson le film à succès Hitman, elle risque de manquer de souffle dans le dernier carré qui ouvre la sélection à la nomination aux Oscars. Gans connaît parfaitement les rouages du marché cinématographique américain. Papicha qui vient de remporter le grand Prix au festival El Gouna peut largement effacer de sa route certains films venant des pays arabes et des pays africains, reste que la concurrence européenne, d’Amérique latine et surtout d’Asie est rude.

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