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Pourquoi les instituts de sondages sont silencieux durant ce Ramadhan dans le Maghreb?

Cette année, les agences de sondages sont silencieuses! La raison est simple, l'absence de publicité sur les chaînes de télévision maghrébines a créé un véritable vide dans le paysage audiovisuel. L'arrivée du coronavirus a stoppé net de nombreuses productions, ce qui a réduit le coût et surtout les investissements en publicité. Cette année, en Algérie, alors que le paysage audiovisuel est réduit à un seul feuilleton, seul un institut de sondages a sorti ses études. L'agence MMR, qui a publié un sondage a mis la chaîne Echourouk en première position, alors que la chaîne El Djazaïria One s'est classée en seconde position, et El Bilad en troisième position.
Dans ce classement, la 6e chaîne du groupe public de télévision n'a pas été classée, alors que la majorité des programmes de divertissement est diffusée sur cette chaîne. L'institut Immar, qui avait défrayé la chronique, l'année dernière, avec ses sondages, n'est pas sorti cette année. En Tunisie, c'est toujours Sigma Conseil, de Hassan Zergouni, qui a publié les premiers sondages, donnant la part belle à la chaîne privée Hiwar Tounsi qui s'est illustrée avec le feuilleton Ouled Moufida.
Cette situation audiovisuelle a poussé les autorités publiques tunisiennes à annoncer leur intention de créer une société qui sera chargée de la mesure d'audience de tous les programmes diffusés dans le pays.
D'après les premières informations, la société chargée de la médiamétrie tunisienne sera créée par l'État, en collaboration avec l'ensemble des chaînes de télévision et des stations de radio, ainsi que des représentants des annonceurs. Une fois active, la nouvelle société sera la seule source officielle d'audience «pour l'État, les tribunaux et les annonceurs sérieux».
Avec cette décision, le gouvernement a clairement pour intention d'éviter la publication de chiffres fantaisistes par les promoteurs des émissions, dans le but d'attirer les annonceurs. Le régulateur des médias participera à la mise en place de la société de mesure d'audience, mais pour le moment aucune sanction n'est annoncée pour ceux qui fourniraient des statistiques malgré sa mise en place.
Dans le Maghreb, les instituts de sondages ne sont autorisés que durant le Ramadhan, pour étudier l'audience télévisuelle., contrairement à la France et à d'autres pays qui autorisent les sondages pour les questions sociales, politiques et sportives.
Une situation qui a poussé de nombreux instituts qui se sont formés et spécialisés, à mettre la clé sous le paillasson.Une tentative d'importer les expériences de médiamétrie et autres expériences d'analyse et de sondage se sont toutes vues renvoyées aux calendes grecques.

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