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Quel statut pour la chaîne franco-algérienne qui devra être lancée en 2020?

Depuis quelques jours, la nouvelle chaîne franco-algérienne, sur le modèle d’Arte, a fait son chemin et pourrait être lancée en 2020, sur les box et en OTT (Pas sur satellite). Voulu par le président français Emmanuel Macron, ce projet est piloté par Rachid Arhab, ancien membre du CSA et présentateur français d’origine algérienne du JT sur France 2, mais également Pascal Josèphe, ex-directeur des programmes de TF1 puis de feu La Cinq. Cette chaîne a pour objectif de créer des ponts entre les deux pays, et s’appuiera en partie sur les ressources de l’INA, du ministère français des Armées et sur les archives de la télévision algérienne. C’est justement cette source des archives qui attire l’intention des observateurs. Quels genres de programmes cette chaîne va diffuser. Rachid Arhab a précisé au JDD : «Guerre d’Algérie, mémoire collective, place de l’Islam, laïcité, terrorisme, crise des migrants et des réfugiés, crise économique, crise politique... Un Français sur sept a un lien avec l’Algérie». Cette présentation du projet pose les questions essentielles. Or si Arte est financée par deux fonds, allemand et français, cette chaîne française aura un fonds essentiellement français, ce qui n’ouvre pas le droit à l’Algérie de proposer ou d’orienter les programmes. L’autre grande question c’est la thématique de la chaîne. La chaîne sera-t-elle culturelle ? Historique et de divertissement ? Dans les trois cas l’Algérie et ses productions audiovisuelles seront probablement écartées du projet. Parmi les personnalités qui lanceront la première pierre à l’édifice, la création d’un comité fondateur où figureront quelques personnalités dont l’ancien ministre Azouz Begag, l’historien Benjamin Stora, l’humoriste Mohamed Fellag ou encore l’ancienne ministre socialiste et présidente de la Fondation Anna Lindh, Élisabeth Guigou. Hormis Fellag, la majorité des partenaires de ce projet sont français. Comment peut-on alors parler de projet de chaîne algéro-française?. La majorité des projets de chaînes algériennes nées en France est tombée à l’eau, à commencer par Beur TV, Brtv en passant par Khalifa Tv. Ces chaînes avaient des orientations algériennes avec une diversité culturelle française, mais politiquement étaient orientées vers une communauté locale. Si on veut réfléchir à une télévision pour les deux rives, il faudrait associer deux grands groupes audiovisuels: la télévision publique française et la télévision publique algérienne. Ces deux entités peuvent contribuer à l’essor d’une coopération Nord-Sud et ouvrir ainsi une nouvelle page de l’histoire de l’audiovisuel dans le Maghreb.

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