«Ramy» la série qui rapproche l’Amérique du Monde arabe
Dans le cadre du rapprochement entre le monde arabo-musulman et l’Amérique, la série semi-biographique du comédien américano-égyptien Ramy Youssef propose une approche rafraîchissante de la vie égyptienne, arabe et musulmane dans le Grand Ouest américain.Cocréé par le comédien américano-égyptien Ramy Youssef, le spectacle - qui est produit par la plate-forme américaine de divertissement en streaming Hulu - est un conte semi-autobiographique basé sur sa propre vie, grandissant en tant que musulman millénaire de la première génération du New Jersey. Le spectacle suit le personnage principal (également interprété par Youssef) et son parcours perpétuel pour trouver un sens à l’épanouissement personnel de sa religion et de sa culture, tout en vivant avec sa famille, qui agit comme une épine dans son flanc. Le prenant pour plus concret et plus concis quant à son avenir, elle détient une dose concentrée de parentage égyptien qui est ô combien familier.Son père égyptien, Hassan (Amr Waked), et sa mère égypto-palestinienne, Maysa (Hiam Abbas), ont émigré d’Égypte aux États-Unis pour donner à leurs enfants, Ramy et Dena (May Calamawy), davantage de possibilités. Ramy, cependant, n’arrive pas à se détacher et à trouver son équilibre. Mais ce qui est intéressant, c’est que ce ne sont pas eux qui obligent Ramy à être plus fidèle. Il conduit sa foi, quelque chose qui est même souvent mise en doute par sa famille. En tant que description de l’expérience de la diaspora arabe, Ramy révolutionne discrètement le genre et l’ensemble des médias sur le sujet, mais pas uniquement en jetant le voile sur la voie en devenant de nouveau musulman sur le marché. Il s’impose comme une figure inventive pour son genre, utilisant des subversions subtiles sur des récits déjà explorés, du point de vue musulman ou autre. Il utilise habilement les tropes de la dynamique de la famille égyptienne et de la minutie quotidienne qui sont familiers à ceux qui connaissent et qui éclairent ceux qui ne le savent pas. Dans la plupart des cas, les médias occidentaux centrés sur la culture musulmane considèrent sa représentation comme révolutionnaire, mais manquent souvent de profondeur. D’autres exemples de ces programmes, tels que l’émission américaine Master of None ou le film 2017, The Big Sick, suivent l’arc d’un protagoniste principal - généralement un émigré de première génération - qui cache le fait qu’il ne pratique plus l’islam de ses parents. En essayant d’équilibrer des normes et des attentes culturelles contradictoires, ils posent leurs propres grandes questions et explorent un aspect valable de l’expérience, mais l’idée de vouloir être fidèle et de suivre un monde moderne et contemporain parfois en conflit avec lui-même est ce que Ramy fait différemment.
