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Covid-19, que peut l’ONU?

Réveil tardif. Jeudi dernier, l'Assemblée générale de l'ONU a décidé la tenue d'un sommet extraordinaire sur la pandémie de Covid-19 les 3 et 4 décembre prochain à New York. Cette décision intervient une année après l'apparition du coronavirus en Chine et après près de 50 millions de personnes contaminées à travers le monde entraînant plus d'un million de décès. Des chiffres qui seront largement dépassés dans un mois. On pourra toujours se consoler en invoquant la formule «mieux vaut tard que jamais». Quant à l'efficacité d'une telle réunion, il faudra attendre pour voir. Il y a lieu de relever que l'idée de ce sommet à Manhattan date du mois de juin dernier. 6 mois uniquement pour mûrir l'idée de combattre solidairement le Covid-19 alors qu'il progresse à une allure vertigineuse dans toute la surface du globe, donne beaucoup à réfléchir sur l'objectif annoncé pour ce sommet. Le président actuel de l'AG parle de «test du multilatéralisme» en ajoutant «qu'aucun de nous n'est en sécurité tant que nous ne le sommes pas tous» comme pour convaincre ceux qui ne le seraient pas. Cela suffira-t-il à effacer le «chacun pour soi» qui plombe l'action collective? Malheureusement, des actes comme les vols caractérisés, par des Etats, des équipements de protection, au début de la première vague, ne poussent pas du tout à l'optimisme. Le retrait des Etats-Unis de l'OMS, en pleine pandémie, non plus. A contrario, on peut avancer que, depuis, plusieurs dirigeants ont été contaminés, y compris le DG de l'OMS qui est actuellement en quarantaine. Cela peut changer quelque peu la donne. De plus et au-delà de l'aspect sanitaire, il y a toute l'économie mondiale qui est à terre. D'autant qu'aucun signe de relance n'apparaît. Les quelques pays qui avaient tenté le déconfinement sont tous en train de refermer leurs frontières après la 2ème vague. Les couvre-feux se succèdent aux restrictions de mobilité en interne, réduisant de manière dangereuse les activités économiques tout en gonflant les chiffres du chômage. Des secteurs entiers ne se relèveront pas de sitôt comme le tourisme international et les services qui le composent. À toutes ces considérations, s'ajoute la rivalité sino-américaine qui perdurera avec ou sans Covid-19. Non sans oublier que les résolutions de l'ONU valent ce qu'elles valent. Elles ne sont appliquées que lorsqu'elles servent les intérêts des grandes puissances. Sinon, c'est un «baroud d'honneur»! Pour l'heure, chaque pays adopte les mesures qu'il considère être les plus adaptées pour lui. En dehors de toutes autres considérations de ce qui se passe ailleurs dans le monde. Même à ses frontières qui, dans le meilleur des cas, se ferment les unes après les autres. Pour l'heure, disions-nous, tout le monde vit son Covid-19 à sa manière. C'est la règle du «chacun pour soi et Dieu pour tous». Le continent le plus frappé actuellement est l'Europe avec 52% des cas positifs recensés dans le monde qui totalisent plus de 50 millions de personnes contaminées. Quant aux décès enregistrés sur le Vieux Continent, ils s'élèvent à plus de 222.000. On en parle parce que ce sont nos voisins. En face de nous. Sur l'autre rive de la Méditerranée. Beaucoup de nos compatriotes y résident aussi. N'oublions pas que le Covid-19 a été introduit chez nous par des voyageurs venus d'Europe. Aujourd'hui, les frontières sont fermées, mais le danger n'est pas pour autant écarté. Rien ne dit que le fret, qui n'a pas été suspendu, ne véhicule pas le virus. Le pays d'Europe le plus proche de nous, la France, vit ses moments les plus sombres de la pandémie. Elle semble prendre la tête des pays d'Europe contaminés avec plus de 374 000 cas en une semaine devant l'Italie et ses 183 000 cas. Ou encore l'Angleterre avec ses 161 000 cas, qui devance, au cours de la même période, l'Espagne avec ses 139 000 cas. La plupart de ces pays ont décidé, depuis le début de ce mois, le reconfinement général, pour un mois, de leur population. Avec l'instauration d'un couvre-feu pour la France, l'Autriche, la Belgique, l'Italie, etc. Chez nous, une hausse subite des cas ne présage rien de bon. Cette hausse fait suite au relâchement de la vigilance de la population après une stagnation des chiffres à la baisse. Le gouvernement vient d'annoncer de nouvelles mesures de restriction en vue de freiner la reprise des contaminations. Les contrôles sont renforcés. Des amendes sont infligées. Des commerces sont fermés. Le couvre-feu étendu à d'autres wilayas. Tout cela ne suffira pas si la population ne se mobilise pas en respectant les gestes barrières. Tous les gestes. Surtout le port du masque. L'annonce du futur vaccin qui fait «trémousser» certains, n'est pour l'instant qu'un effet d'annonce. Dans le langage populaire on dit «qui zid ençamouh Bouzid». En attendant cette «naissance», l'ONU tente la carte du multilatéralisme. De l'esprit de solidarité qui devrait exister entre les hommes. On verra, les 3 et 4 décembre prochain!

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