{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Entv, amélioration du JT

Changement de décor. L’information est présentée autrement par notre télé. Enfin, dans la forme. Ce n’est qu’un début. Voici nos critiques…

Lifting. Depuis peu, notre télévision publique s’attelle à présenter autrement les journaux de toutes ses chaînes. Par touches. D’abord par un nouveau décor du plateau. Plus spacieux. Avec l’arrivée de nouvelles têtes. Et puis surtout par la manière de présenter le journal. A l’ouverture du journal, les présentateurs sont debout. A la fin aussi. Entre les deux, ils retournent à leurs vieilles habitudes en rejoignant leur chaise. Simples essais ou adaptation graduelle ? Il faut dire qu’il n’est pas facile de présenter le journal dans sa totalité en position debout. Surtout quand on a toujours été assis. La formule exige des conditions. Il ne s’agit pas de passer d’une formule à l’autre en restant toujours statique. La position assise favorise le ânonnement avec la tête plongée dans ses fiches. Ce qui est lassant et pousse ceux qui sont face à leurs écrans de zapper. Donc il ne faut pas seulement se lever pour capter l’attention. Il faut savoir se mouvoir. Regarder moins ses notes et plus la caméra. Les prompteurs sont faits pour ça. Il faut aussi un certain maintien du corps. Plus d’aisance. De naturel. Il faut parler avec une variation de tonalité qui se rapproche le plus à une discussion entre celle ou celui qui parle et ceux qui les écoutent. A la tenue du corps s’ajoute la tenue vestimentaire. Dans le choix des couleurs se « mariant » avec la couleur dominante du plateau ajouté à un éclairage étudié. Le tout s’apprend. Comme le font les comédiens. Ceux qui se rappellent de l’excellent Hassan El Hassani comprendront. Il était aussi naturel dans le rôle de Boubagra (rural à l’état brut) que dans son costume trois pièces (protocolaire) de parlementaire lorsqu’il était à l’APN (il était aussi député). C’est une question d’assurance et de prestance. Or et si on ne fait pas abstraction de tous ceux qui vous regardent derrière l’œil de la caméra, on a forcément l’allure gauche. Celle d’un « constipé ». Que nos confrères et consoeurs de la télévision nous excusent, mais il n’y a que ceux qui vous veulent du bien ainsi qu’à toute la corporation pour dire la vérité de ce que l’on ressent assis dans un fauteuil face à l’écran. Pour aider à faire mieux. Ceux qui vous disent que c’est bien comme ça, soit ils n’ont pas réfléchi au problème, soit ils vous mentent pensant vous faire plaisir. On ne va pas être tendre. On ne marche pas sur le plateau la tête en avant comme on le voit à votre départ à la fin du journal. Pour les garçons, la veste et le pantalon ne doivent pas avoir trop de faux plis. La chemise non plus. La veste fermée ne doit pas ressembler à une camisole de force. Il faut être droit et souple dans ses mouvements sur le plateau. La tête haute, les épaules en arrière et le buste en avant. Le rôle du réalisateur est très important dans le changement des angles de prise de vue en fonction du mouvement. Celui de l’éclairagiste également. Il faudra également adopter la même formule concernant les fiches de lecture. On a vu des feuilles 21/24 au verso blanc. On a vu des petites fiches frappées du logo de la chaîne. On a vu une tablette. Certains se lèvent au début et à la fin, d’autres ne se lèvent qu’au début. Comme si, à la fin, ils sont fatigués. On a parlé, au début, de changement parmi les journalistes. Mais s’il y a une palme à décerner en toute objectivité, elle reviendrait à deux journalistes dont on ne citera pas les noms pour ne pas heurter leur modestie. L’une est au 19h de Canal Algérie et l’autre au JT principal de 20h. Tous les deux sont jovials, avenants. Ils ont les yeux rieurs. Ils sont vite adoptés. Par contre ceux qui sont hermétiques, sans expressions ou le regard dur, ceux-là ne passent pas. Cela dit, une telle entreprise de rénovation nécessite une préparation avant même son lancement. Une étude des décorateurs. Une formation de maintien pour les journalistes. De nouveaux moyens pour le jeu d’éclairage. Une régie au fait des dernières avancées dans le domaine télévisuel. Bien sûr qu’il y a le contenu à ne pas oublier. Même si l’ordre protocolaire des infos doit être maintenu, il faut apprendre à se départir du ton de lecture et passer au mode discussion. Essayez de parler d’actualités à un de vos amis et vous verrez que le ton n’est pas le même que lorsqu’on lit. Il y a comme une dose de proximité à ajouter. Pour l’instant, nos JT sont au mode hybride. Pas tout à fait assis, pas tout à fait debout. Est-ce des essais ? Une chose est sûre, revenir à la position assise de bout en bout comme avant, serait la pire décision. Elle signerait un échec. Il faut donc avancer et aller vers un JT tout en mouvement avec des journalistes à l’aise dans leur peau et dans leur tête !

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré