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Le Covid-19, l’OMS et le nerf de la guerre

«La bourse ou la vie.» L'OMS a surpris tout le monde, lundi dernier, par sa décision de suspendre les essais cliniques à base d'hydroxychloroquine. Même la raison invoquée («par précaution») ne s'explique pas facilement. Surtout que la suspension est qualifiée par l'OMS de «temporaire». Par rapport à quoi? C'est tellement biscornu qu'il est impossible que ce soit pour des raisons scientifiques où tout est finement précis. Surtout que cette décision a été précédée, la veille, par une étude publiée dans la revue médicale «The Lancet» (une revue de référence) qui juge «inefficace, voire néfaste le recours à la chloroquine et ses dérivés contre le Covid-19». Alors que plusieurs pays, dont l'Algérie, ont retenu, depuis le début de la pandémie, le protocole à base de cette molécule dans la prise en charge des personnes infectées par ce virus. Les experts de ces pays sont plutôt satisfaits des résultats obtenus par ce traitement. Ils sont étonnés par les mots «inefficacité» et «néfaste» utilisés par le SG de l'OMS pour expliquer sa décision de suspension. Parmi eux les membres du Comité scientifique constitué par l'Algérie dans sa lutte contre le coronavirus. L'un d'eux, le docteur Bekkat, a exprimé son étonnement et même la poursuite par notre pays du protocole adopté. Il a témoigné que les résultats obtenus par ce protocole ont été positifs et aucun cas «néfaste» n'est à signaler. Alors que comprendre de cette décision de l'OMS? On sait que plusieurs laboratoires sont lancés, à travers le monde, dans la recherche d'un vaccin contre le Covid-19. On sait aussi que ces laboratoires se livrent une concurrence où tous les coups sont permis. De toute manière, cette pandémie a prouvé au monde entier que la solidarité n'existe pas dans des crises sanitaires de cette gravité. C'est le chacun pour soi. Jusqu'à pousser des pays comme les Etats-Unis à voler des masques sur le tarmac des aéroports. Ceci précisé, on sait, par ailleurs, que ces laboratoires sont engagés dans une compétition digne d'un niveau olympique. C'est à celui qui trouvera le premier le vaccin. On sait également que les recherches ont un coût. Que des financements lourds sont nécessaires. Que ces financements sont à la hauteur de l'importance du marché qui attend ce vaccin. Un énorme marché à l'échelle mondiale. Des milliards de dollars (voire des billions). à ce profit s'ajoute la puissance que conférera le vaccin au pays qui le découvrira. Pour exemple, rappelons que Trump, le président américain, avait proposé à un laboratoire allemand de «travailler» sous pavillon américain en contrepartie d'une petite fortune. Ce que le laboratoire en question a refusé catégoriquement. Il n'a pas accepté de priver son pays d'un tel monopole qui lui conférera une force de pression dans ses relations à l'international. Et puis, il y a un autre événement qui s'était produit il y a quelques semaines et qu'il est bon de rappeler. Accusant l'OMS de privilégier les intérêts chinois, le président américain Trump avait menacé de réduire la contribution financière de son pays à l'OMS. Puis dans un second, de la supprimer carrément. Comme pour peser plus lourdement. C'est-à-dire que la première menace n'a pas dû être bien «entendue» par l'OMS. Et quand on sait que les Etats-Unis sont le plus gros contributeur financier de cette organisation onusienne, on commence à mieux comprendre. Pour l'exemple, voilà les plus gros contributeurs financiers de l'OMS. Les Etats-Unis avec 22% du budget total. Loin derrière vient en seconde position le Japon avec 9,68%. La Chine est en troisième position avec 7, 92%. On trouve en quatrième position l'Allemagne avec 6,38%. Suivent ensuite tous les autres pays de la planète avec une contribution qui va de modeste à dérisoire. Quand on vous supprime près du quart de votre budget de fonctionnement, c'est la paralysie qui guette. Quel choix reste-t-il à l'OMS que de se soumettre aux desiderata du puissant contributeur? C'est ce qui a dû se passer pour que l'OMS sorte des clous de la science et avance des arguments qui n'en sont pas pour stopper net un traitement qui date du siècle dernier et qui de ce fait n'est protégé par aucun brevet. Il peut être produit en générique par tous les pays qui le veulent. Auquel cas c'est un fabuleux trésor qui échappe aux businessman. Ce qui à leurs yeux est inadmissible. On le voit dans le revirement de l'OMS. Ou plutôt il coule de source. On savait que l'industrie du médicament a une force de frappe équivalente à celle de l'industrie de l'armement. Les deux sont engagées dans une production dont dépendent la vie et la mort des individus. Ce n'est pas la première fois où l'OMS est ballottée par les labos. Lors du H1N1 en 2009, les labos avaient misé et...perdu. Cette fois, ils ne comptent pas lâcher leur «proie»!

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