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Parkinson sans les tremblements

Mohamed Ali, le célèbre boxeur américain, décédé en 2016, en était atteint. Ce qui a permis une plus grande connaissance de la maladie. En Algérie, des malades et leurs familles souffrent. Une découverte vient d’être faite…

Une première. La nouvelle est « tombée » cette semaine. La médecine a réussi à stopper les tremblements de la maladie de Parkinson. C’est au CHU d’Amiens-Picardie (France) qu’a eu lieu l’intervention sur une patiente de 84 ans. Selon le communiqué de l’hôpital, l’éradication des tremblements est définitive. Toujours selon le communiqué, il s’agit d’une première en Europe. Ce qui laisse supposer qu’elle existe déjà ailleurs dans le monde. Pour mieux comprendre cette avancée médicale, il faut commencer par décrire ce qu’est la maladie de Parkinson. C’est une maladie du cerveau. Ce sont les neurones qui contrôlent les mouvements qui sont affectés. Le malade souffre d’une lenteur dans ses mouvements, d’une certaine rigidité et de tremblements au repos. Malheureusement, les causes de cette maladie sont à ce jour inconnues. Certains avancent l’hypothèse de l’hérédité, d’autres incriminent la pollution (pesticides) et d’autres enfin une combinaison de ces deux facteurs. Les traitements dont disposent actuellement les médecins sont des médicaments par voie orale qui tentent de freiner la destruction des neurones. Leur efficacité est toute relative et les effets secondaires qu’ils induisent n’en font pas le remède efficace. Il y a également l’intervention chirurgicale avec l’implantation d’électrodes dans le cerveau pour stimuler l’action cérébrale. Là aussi, les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous. Il y a enfin la rééducation qui n’est en réalité qu’un complément du traitement qui n’arrête pas l’évolution de la maladie. Bref, l’événement qui a eu lieu au CHU d’Amiens est rapporté dans le communiqué publié, mardi dernier, par l’hôpital. En voici quelques extraits : « Les équipes de neurochirurgie et de neurologie, d’anesthésie et de neuroradiologie ont réalisé le 3 avril 2019 une 1ère européenne pour traiter le tremblement sévère, pharmaco-résistant, d’une patiente âgée. Cette technique unique en France (et disponible dans seulement quelques centres en Europe), place le CHU Amiens-Picardie en position de leadership dans le traitement de certains tremblements… Cette prise en charge complète l’offre proposée pour la maladie de Parkinson et maladies apparentées, avec la radio-chirurgie et la stimulation cérébrale profonde ; le CHU Amiens-Picardie dispose du seul Centre Expert Parkinson (CEP) pour la Picardie… L’utilisation d’une technique laser (ou Laser Interstitial Thermal Therapy – LITT) couplée à un monitoring IRM en temps réel, a permis d’atteindre avec une très grande précision une petite structure du cerveau située au sein d’un noyau responsable du tremblement (le thalamus). Cette thalamotomie a permis la disparition du tremblement du membre supérieur gauche d’une patiente de 84 ans. Elle a pu rejoindre son domicile 3 jours après l’intervention chirurgicale sans complication » fin de citation. Il faut tout de même préciser que la maladie de Parkinson peut exister sans tremblements. Une association internationale estime à 34% le nombre de parkinsoniens sans tremblements. En résumé, l’équipe d’Amiens a réussi à stopper les tremblements chez une patiente atteinte de la maladie de Parkinson, mais sans plus oserait-on dire. Il y a là une avancée majeure, mais nous ne sommes pas encore dans la découverte du traitement de fond de cette maladie. Disons qu’elle permet un plus grand confort pour les malades, voire même de leurs familles. Car c’est une maladie invalidante qui a des répercussions sur la vie quotidienne de toute la famille du malade. Beaucoup de familles algériennes en savent quelque chose. Après avoir essayé de chercher le nombre de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer dans notre pays et nous avons constaté que les chiffres avancés présentent des écarts importants selon les sources. Le chiffre de 700 000 malades algériens est souvent retenu. Ceci dit, il nous a paru utile d’aborder ce sujet cette semaine car la maladie de Parkinson et d’autres maladies dégénératives comme l’Alzheimer ou la sclérose en plaques ne sont pas suffisamment abordés chez nous, contrairement au diabète et les maladies cardiovasculaires. Ce qui donne beaucoup de mérite au CHU d’Oran qui a créé une unité dédiée à ces maladies. Il serait plus juste que le ministère de la Solidarité nationale s’implique également pour aider les familles de ces malades car leur prise en charge est très lourde. Nous avons eu vent également du projet d’une famille de malade pour créer une association qui s’est, finalement, contentée d’ouvrir une page Facebook. Beaucoup reste à faire !

 

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