{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Qui des 5 candidats l’emportera?

Après avoir sillonné le pays, ils seront, demain vendredi, réunis sur un plateau de télévision. Une belle «finale». Avec quels atouts et quels défauts ?...

«Check-up » politique. Pour les cinq candidats à la présidence de la République, demain vendredi est un grand jour. Au terme de la campagne électorale, ils seront réunis sur un même plateau de télévision. Durant trois heures, ils devront s’efforcer, dans un ultime effort, de convaincre le plus grand nombre des électeurs. Ce sera l’occasion de corriger pour les uns, peaufiner pour les autres, l’impact qu’ils pensent avoir laissé lors de la campagne. Dans ce sillage, nous avons relevé ce qui les différencie. Sans aucun parti pris. Pour cela, nous procéderons par ordre alphabétique et nous nous limiterons aux constats vérifiés et vérifiables. C’est donc avec Abdelkader Bengrina que nous commençons. Ses débuts en politique datent de 1994 lorsqu’il a été désigné membre du Conseil national de transition pour représenter son parti le MSP créé en 1990 par le défunt Mahfoud Nahnah dont il fut très proche. Par la suite, il a été ministre du Tourisme de 1997 à 1999, puis élu député de 2002 à 2007. Sept ans plus tard, en 2014, il participe à la création du parti El Bina qui est, actuellement, sa machine électorale. L’homme est audacieux. Il déclare s’intéresser aux femmes célibataires qui sont, à son avis, trop nombreuses dans notre pays. Il avance le chiffre de 11 millions. Il considère que c’est un problème qu’il faudra solutionner sans dire comment ? Il a promis aux Algériens l’entrée dans 100 pays de la planète sans visa. Une promesse qui paraît légère sachant que cela relève de la souveraineté des pays. Il a démarré sa campagne électorale sur les marches de la Grande Poste. L’endroit préféré, avant lui, de l’inénarrable Rachid Nekkaz. Ce qui n’est pas forcément une bonne idée de Bengrina. Bref, il ne le dit pas ouvertement mais il surfe sur la vague islamiste. Le deuxième candidat est Abdelaziz Belaïd. C’est le plus jeune des cinq. Pourtant, à l’âge de 23 ans (1986), il est déjà président de l’Unea (organisation de masse du FLN). Un poste qu’il conservera durant 21 ans (2007). Député de 1997 à 2007 (deux mandats), il soutient, lors de la présidentielle de 2004, la candidature de Benflis. Il réapparaît en 2012 en créant son parti le Front El Moustakbal et se présente deux années après à l’élection présidentielle de 2014. Sans succès. Le troisième candidat, Ali Benflis est le plus âgé des cinq. Son entrée en politique date de 1988 sous le gouvernement Merbah où il fut ministre de la Justice. De formation juriste et membre fondateur d’une ligue des droits de l’homme en 1987, le poste gouvernemental lui allait si bien qu’il le gardera dans les deux gouvernements qui se sont succédé (Hamrouche et Ghozali). En 1997, il est élu député du FLN avant d’être choisi en 1999 par l’ancien président Abdelaziz Bouteflika pour diriger sa campagne et qui le nommera Premier ministre en 2000.Une année après il cumule sa fonction avec celle de SG du FLN. En 2003 il est remplacé au poste de Premier ministre par Ahmed Ouyahia. Après avoir été candidat malheureux à deux élections présidentielles (2004 et 2014), il fonde son parti (Talaie El Hourriyet) en avril 2014. Le quatrième candidat, Azzedine Mihoubi, a entamé sa carrière politique en 1997 en se faisant élire député. Cependant et en parallèle il a une très riche carrière culturelle. Journaliste, poète, écrivain, scénariste, sa bibliographie est très riche. Il a dirigé la radio algérienne, la Bibliothèque nationale et l’Union des écrivains algériens. Il a même été président de l’Union générale des hommes de lettres arabes. Après avoir été secrétaire d’Etat chargé de la Communication en 2008, Sellal lui propose, en 2015 le poste de ministre de la Culture. Il sera reconduit dans les gouvernements Tebboune et Ouyahia qui se sont succédé. En juillet 2019 il sera porté à la tête du RND (le parti où il a toujours milité) qui est sa puissante machine électorale. Reste le cinquième et dernier candidat. Abdelmadjid Tebboune a eu un parcours politique en dents de scie. Si ses débuts remontent à 1975 (sous Boumediene) avec sa nomination de SG de la wilaya de Djelfa et s’il a dirigé, sans discontinuer, plusieurs wilayas (Adrar, Batna, M’sila, Adrar, Tiaret et Tizi Ouzou) c’est en 1991 qu’il rentre au gouvernement de Ghozali en qualité de ministre délégué pour… une année. Il ne réapparaît qu’en 1999 au poste de ministre de la Communication et de la Culture. En 2001 il est nommé ministre de l’Habitat et lance le premier programme de l’Aadl. Poste qu’il quitte en 2002. Il est rappelé à ce poste en 2012 jusqu’en 2017 où il a été nommé premier ministre. Trois mois après, il est remercié pour avoir déclaré la guerre à la corruption. Il est le seul candidat à n’avoir pas de parti. Il est le seul à avoir «perdu» deux directeurs de campagne. A voir son parcours, ses déboires le poursuivent depuis des décennies. C’est un homme politique qui semble déranger une force occulte. Bref, nous laissons le soin aux Algériens d’apprécier le parcours des uns et des autres. Demain, les cinq candidats seront face à eux!

[email protected]

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré