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Des dents de la mer aux griffes de la justice

Mais, ya Allah, que se passe-t-il dans leurs têtes pour débourser inutilement de pareilles fortunes?

Le tribunal criminel, de première instance, sis à Dar el Beïda (Alger) a siégé dernièrement en vue d'examiner une grave affaire d'émigration clandestine, fait prévu et puni par les articles 30, 303 bis, 32 du Code pénal, plus le gros préjudice du Trésor public, et si l'on veut bien, le Trésor «familial! Les magistrats étaient tous inconnus du public, habitué depuis des décennies à des magistrats - vedettes, tels, Ammar Belkharchi, Karima Meggari-Bouchama, Mohamed Regad, Mériem Derrar, Boualem Békri, Nacéra Zitouni, Tayeb Hellali, Yamina Guerfi, Abdenour Amrani. La présidente du tribunal criminel de ce jour, véritable journée printanière, Yamina Karfi, assistée de Fouzia Benali et Houria Meddah, est présente, puisque, intéressée au tirage au sort des quatre jurés avant d'entamer les débats par la fastidieuse lecture de l'arrêt de renvoi. Le greffier déjà aguerri, Noureddine Zitouni, s'acquittera honorablement de la tâche et nous passons de suite aux débats proprement dit. Le procureur général, Ibrahim Aouadi, rappelle étrangement l'ex-procureur général adjoint de Belgacem Zeghmati, alors puissant procureur général en titre de la capitale, Ben M'hidi, lorsqu'il bossait à Dar El Beïda avant qu'il ne soit nommé durant le dernier mouvement de l'été 2019, procureur général de Mostaganem. Les victimes ont le statut de partie civile, au grand dam de leurs parents, grands perdants sur toute la ligne dans cette affaire d'escroquerie, outre celle d'association de malfaiteurs. Les accusés, tous détenus, se mordent les lèvres et les phalanges, eux qui ont crié trop tôt à la victoire et au gain facile.
Ces quatre individus, âgés respectivement de 25 ans, Nasser Eddine. K. 36 ans, Abdallah. B. 30 ans, Amor. B. 32 ans et Samir. R. 43 ans et demeurant respectivement au Chenoua, (Tipasa), Ammal (Boumerdès) et Cherchell. Les chefs d'accusation étaient au nombre de deux: tentative d'émigration clandestine et constitution d'association de malfaiteurs, fait prévu et puni par l'article 176 du Code pénal. Un article de loi «cochon» puisqu'il grossit une affaire à risques...
Les faits remontent au 11 décembre 2018 quand les policiers eurent vent d'un groupe qui préparait une expédition vers l'immensité, l'inconnu ou la mort. Quatorze personnes fans de la grande bleue,
se dirigeaient vers la mer et versaient des sommes rondelettes, entre 15 et 30 millions de centimes. Six témoins affirment avoir assisté à une remise d'avances pour le «bonheur». Les escrocs mettent au point une émigration «mirage» contre du fric, sonnant et trébuchant.
400 euros auront été l'ultime somme remise par quatre personnes, qui, ayant vainement attendu le départ vers ce qu'ils croyaient «l'eldorado», se rendent compte tard qu'il y a eu escroquerie et partant, il n'y aura jamais de départ avec ses multiples risques. Les gens qui ont été constitués partie civile, ont soulevé moult questions quant au traitement par la police judiciaire, et partant de leur chef, le procureur. Un ancien membre d'un groupe de jurés remarque que ces gens soi-disant «partie civile» auraient été poursuivis en d'autres temps, pour avoir donné du fric qui ne reviendra plus dans leurs poches! «Vous vous rendez compte qu'il y a encore de nos jours des personnes crédules, à telle enseigne qu'elles offrent des sommes astronomiques pour quitter et ce n'est pas toujours sûr, ce très beau pays que d'aucuns nous envient! Mais, y a Allah, que se passe-t-il dans leurs têtes pour arriver à ce point de non-retour, débourser inutilement de pareilles fortunes pour d'impossibles voyages mirages?»,
s'offusque un policier en retraite venu s'informer sur l'état de la criminelle et de la justice, après le Hirak. «Franchement, je ne vois pas de grands changements, à part la franchise qui caractérise certains détenus rassurés par leurs avocats qui ont dû leur conseiller de se mettre à table pour amadouer les quatre jurés qui peuvent à eux seuls, renverser la vapeur, car ils sont après tout, quatre et les juges, trois! à titre d'exemple, nous avions suivi la plaidoirie de maître Farida Djellad, avocate de Samir. R. Elle rassure de suite les membres du tribunal criminel en s'exclamant que cette affaire est grave car nos enfants sont fascinés par l'appel des sirènes et que ces traversées font à chaque fois le buzz, parmi les jeunes rêveurs. «Que voulez-vous que l'Etat fasse plus qu'il ne fait? Il faudrait au plus vite trouver une astuce qui voudrait que les membres du gouvernement trouvent la parade en multipliant les postes de travail en faveur des jeunes diplômés, d'abord! Faire autrement, c'est perdre son temps! Il n'y a pas de recettes miracles et miraculées, à part le boulot pour tous!» Les délibérations durèrent le temps qu'il fallait et le verdict était à la hauteur de l'évènement lui-même. Le procureur réclame une peine d'emprisonnement ferme de 10 ans. Des peines de trois ans d'emprisonnement furent infligées aux accusés qui devraient comprendre une bonne fois pour toutes que leur avenir est à bâtir en Algérie.

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