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Et le magistrat se jeta dans la rixe...

L'institution judiciaire, en pleine mue, pour redonner l'espoir aux justiciables, n'avait pas besoin d'un tel coup bas, en ce début d'août 2020.

Alors que le personnel de la chancellerie bosse comme mille, il se trouve de tristes sires qui enrayent la machine judiciaire et l'empêchent de fonctionner normalement. Avant d'aborder le sujet qui nous intéresse, voyons de près, ces histoires d'agressions verbales et de dépassements. Comme l'a déjà si bien dit récemment et amèrement, le président de la République, à l'intention des agresseurs de médecins, «Qui es-tu, toi pour t' «Antariser»? Des disputes, à longueur de journée, des bagarres et autres altercations entre les citoyens pullulent dans les juridictions du pays, surtout en ces durs temps de confinement et reconfinement dans une ambiance de grandes et étouffantes chaleurs d'été. Cette situation est due bien entendu à l'intrusion depuis, maintenant depuis plus sept mois, de «Covid-19», mais, le cas que nous rapportons ici n'est pas une nouveauté.
En effet, il y a déjà deux années et quelques mois, on parla longtemps du mini-scandale ayant mis aux prises devant un monde fait de justiciables, se pressant devant le guichet unique du tribunal de Chéraga (cour de Tipasa), deux procureurs-adjoints, en plein ire. À ce propos, il nous plaît de rappeler qu'un magistrat ne doit jamais perdre son sang - froid et se jeter dans une rixe. Les deux magistrats avaient complètements oublié qu'ils étaient, deux cadres de l'Etat qui se devaient de régler leurs problèmes, loin des regards moqueurs de gens, prompts à se gausser à la première occasion. Nous passerons sous silence, la raison pour laquelle une bataille rangée faite de coups et blessures, mots sales, vulgaires et indignes, sortis des bouches d'égouts, de deux magistrats entrés dans une noire colère l'un contre l'autre, oubliant, le temps du passage de la tempête, qu'ils étaient des cadres de la magistrature. Les présents n'en revenaient pas: des magistrats chargés de poursuites pénales qui se sont retourné l'un contre l'autre, omettant qu'ils étaient parquetiers dans le tribunal. Le châtiment des deux enfants du ministère public a été une mutation silencieuse et puis on passa à autre chose. Mais, il y a un mois, du côté de la tentaculaire cité de Baba Hassen (Alger), sur le parking, deux personnes se rencontrent. Pour une malheureuse place, le ton est d'abord bas, puis menaçant, pour se terminer par un tir nourri d'échanges d'insultes, d'injures et autres insupportables propos qui iront jusqu'à l'échange de coups et blessures et tout le cortège de poursuites propres à ce genre d'incidents, attendus au tournant par les amateurs de sarcasmes, lorsqu'il s'agit de cadres qui marchent dans le bouse. La police se saisit évidemment de l'incident et le premier certificat médical à être pondu fut celui du citoyen qui sera vite entendu, tout comme le procureur - adjoint de Bir Mourad Raïs (cour d'Alger) qui sera suspendu. Jusque-là, les choses semblaient s'acheminer à la régulière, avec la constitution d'avocats, de retraits de permis de communiquer pour les premières visites à l'inculpé, au pénitencier de Koléa (Tipasa) l'article 264 qui dispose que: «Quiconque, volontairement, fait des blessures ou porte des coups à autrui ou commet toute autre violence ou voie de fait, et s'il résulte de ces sortes de violence une maladie ou une incapacité totale de travail pendant plus de 15 jours, est puni d'un emprisonnement d'un (1) an à cinq (5) ans et d ‘une amende de cent mille (100 000) DA à cinq cent mille (500 000) DA. Le coupable peut, en outre, être privé des droits mentionnés à l'article 14 de la présente loi pendant un an au moins et cinq ans au plus. Quand les violences ci-dessus exprimées ont été suivies de mutilation ou de privation de l'usage d'un membre, cécité, perte d'un oeil ou autres infirmités permanentes, le coupable est puni de la réclusion à temps, de 5 à 10 ans. Si les coups portés ou les blessures faites volontairement mais sans intention de donner la mort l'ont pourtant occasionnée, le coupable est puni de la peine de la réclusion à temps, de 10 à 20 ans.»
Evidemment, les policiers ont fait leur travail en présentant les antagonistes devant le procureur du coin. Le procès aura lieu probablement à Chéraga (cour de Tipasa). Mais, comme madame - l'épouse de la victime, est magistrate à Chéraga, il est préférable de faire jouer «le privilège de juridiction» pour éloigner le spectre des «On dit que... Il parait que...» qui sont souvent dévastateurs pour l'aura et le prestige de la magistrature. L'avocate de l'adversaire du parquetier, est hors d'elle en évoquant l'établissement d'un certificat médical de complaisance de 30 jours! Nous imaginons la furie de maître Nassima Aïd, le jour du procès, au cours de sa plaidoirie où elle reviendra sur le certificat médical... Un procès à suivre, assurément!

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