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Huis clos en trois actes.

La cour de Tipasa a abrité dernièrement un sensible procès à huis clos où la morale a été le maillon faible de la journée.

Une moche habitude avait été instaurée depuis fort longtemps par une minorité de magistrats, esclaves de sales habitudes coloniales qui ont très longtemps perduré et qui ont privé les lecteurs d’être au courant de faits de sociétés graves, en empêchant les gens de la presse et donc le lecteur, d’être au courant de pareils vils et honteux comportements. Heureusement que de courageux magistrats du siège avaient pris pour argent comptant la loi, qui veut que contrairement aux parquetiers qui relèvent de l’exécutif, sont indépendants. Un juge indépendant qui n’a rien à se reprocher, décide ou pas de laisser des journalistes couvrir les procès à huis clos, à condition bien sûr, que les sympathiques rédacteurs se doivent de ne pas donner les précieuses coordonnées des acteurs qui doivent impérativement rester anonymes. Là, le président fait jouer les prérogatives que lui confère la police de l’audience : il est seul maître à bord pour décider qui va assister ou pas aux débats.
Les débats qui ont permis à la justice d’être rendue comme il faut, ont été à la hauteur.
Les faits, d’abord, étaient très graves pour l’odieux acte « pondu » par S.G.
20 ans. Il s’agit d’une affaire rocambolesque puisque l’inculpé était pressé quand il a demandé à ses parents de le marier avec une belle fille de moins de 17 ans d’une localité des Hauts-Plateaux de l’Est algérien. Malgré le fait que nous ayons assisté aux débats, nous nous excusons auprès de nos chers lecteurs, de ne pas pouvoir raconter les vilains détails du viol, fait prévu et puni par l’article 336 du Code pénal qui dispose que : «Quiconque a commis le crime de viol est puni de la réclusion à temps de cinq à dix ans.(Ordonnance n° 75-47 du 17 juin 1975) Si le viol a été commis sur la personne d’une mineure de seize ans, la peine est la réclusion à temps de dix à vingt ans.»

Un casier judiciaire vierge
Le verdict a été au-delà des espérances de l’ensemble des membres, de la famille de l’accusé et de Maître Redhouane Nouas, son avocat.
Le procureur avait réclamé une lourde peine de réclusion de 20 ans, sur les phalanges, mais jamais un coup de massue sur le crâne. Pourtant, le gus avait fait déplacer sa famille pour demander la main de la fille encore mineure aux yeux de ses parents, et donc il fallait attendre encore un peu. Ce n’était pas l’avis du prétendant qui a préféré se précipiter et se retrouver au fond d’un ravin sans fond. Cela apprendra dans le futur, aux nombreux jeunes prétendants à ne pas se précipiter pour une union pas encore au point. C’est, comme dirait un vieux de la vieille, une question de destin écrit sur le front. Mais le législateur a voulu dans tous les cas faire du viol, un crime car quand la fille est encore mineure, elle doit être protégée quelqu’en soit le prix. C’est pourquoi, l’auteur qui croit que lorsque la fille est consentante, il n’y a rien : au contraire, il y a bel et bien eu viol ! Le verdict a été de dix-huit mois ferme et dix huit assortis du sursis. Ici, le tribunal criminel a pris en considération le fait que l’enquête de moralité a donné le bonus au bénéfice de l’auteur de l’acte. C’est pourquoi la peine infligée a été relativement légère. Dix-huit mois ferme au lieu de 3 ans ; et personne n’aurait crié au scandale.
L’inculpé a un casier judiciaire vierge, un comportement honorable et une honorabilité sans faille, SVP. Ce qui a joué en sa faveur et alors là, les demandes du parquetier sont bonnes pour le « panier ».

La bonne justice
Un procureur général qui malheureusement, encore une fois, s’est comporté comme un robot, ignorant les soubassements d’une vraie justice et où il faut longtemps piocher et au bon endroit, avant d’émettre un jugement... sans valeur.
Les demandes du représentant du ministère public et le verdict rendu par les membres du tribunal criminel dont quatre jurés, démontrent encore une fois que six avis valent mieux qu’un seul ! C’est un peu cela, la bonne justice : frapper fort quand il le faut, mais frapper juste de quoi montrer au nouveau condamné que la justice a non seulement le bras long, mais encore ignore la hogra, avec en filigramme, le respect de la loi.

De Quoi j'me Mêle

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