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Les caméras étaient au rendez-vous !

Quatre énergumènes, dont une femme, décident d’attaquer une bijouterie à Sidi Moussa (Blida)...

Durant la prière du dohr, dans la localité de Sidi Moussa (wilaya de Blida), des gus entrèrent dans une bijouterie pour des motifs différents, mais au but commun : le cambriolage avec une voiture garée pour prendre le butin. Ce vol qualifié, mis en place juridique via les articles 176- association de malfaiteurs- et 353, alinéas 3,4 et 5- vol qualifié, du Code pénal.
Deux malfaiteurs étaient âgés de cinquante ans, le troisième, trente ans et la femme n’avait pas encore trente ans. L’opération se déroula, nous écrirons sans crainte d’être contredit, proprement, sans accrocs, ni incident majeur qui puisse déranger les cambrioleurs ravis de l’aubaine et de la docilité du frère du propriétaire de la bijouterie qui n’avait que le rideau métallique baissé, comme si le patron avait invité les voleurs au passage à l’acte. Le frangin du propriétaire se trouvait au moment du méfait, à la mosquée voisine pour le rendez-vous avec Allah. Ravis, peut-être, mais ignorant tout de la présence de la caméra à l’intérieur du local visité et « violenté » par les malfaiteurs qui ont joué vraiment de malchance puisque une autre caméra, appartenant au local des jeunes scouts de la ville, a filmé de long en large, de bas en haut, l’avant et l’arrière des indésirables visiteurs qui ont quitté la bijouterie, heureux de leur acte de bravoure, en ignorant que tout était filmé à l’intention des enquêteurs qui n’auront aucune difficulté à cueillir les voleurs lesquels devaient maudire toute la technologie et ses « enfants légitimes ». Le chevronné et compétent président du tribunal criminel de Blida, Hocine Mouzali, transfuge de la cour de M’sila, dans une forme éblouissante, sous sa légendaire barbe blanche, semble prêt à casser la baraque depuis le temps qu’il bosse ; on citera à ce titre Sidi-M’hamed-Alger, M’sila et Blida. Il a devant lui, un micro portable, signe que ce magistrat né au XXe siècle, travaille avec les grands moyens du XXIe siècle, et ce, grâce à la modernisation, fruit de la réforme de la justice. Ce qui a changé chez notre ami le magistrat, c’est le port d’une grosse paire de lunettes de vue, jouant le rôle du bouclier contre les rayons du micro. Ceci démontre que Mouzali avait traversé plus de la moitié de sa vie au service de la magistrature qui ne lui a pas rendu la pareille, via la chancellerie, toujours chiche et cupide avec les magistrats méritants. De toutes les façons, pour le peu de monde qui se trouve sur les lieux, il n’y a pas de quoi fouetter un chat. L’entrée dans la salle d’audience a été interdite au public par une instruction interne et par la chaleur torride qui noyait mercredi toute la Mitidja et Blida avec. Un silence de mosquée, un
vendredi midi planait dans la vaste salle d’audience. Dans le box des accusés, quatre détenus quelconques, sans signes distinctifs, dont une femme au regard hagard, attendent patiemment, sous le regard serein, mais sentant la main lourde de la justice, de leurs conseils, au moment de rendre des comptes. Les faits remontant au mois de novembre 2019 lorsqu’une bijouterie de Sidi Moussa, de la wilaya de Blida, fut cambriolée en toute quiétude, n’était-ce la précieuse présence de deux caméras qui ont tout filmé, dans les moindres détails, faisant l’économie aux services de sécurité d’une longue, fastidieuse et pénible enquête. Rien qu’à regarder le film, les policiers avaient l’eau à bouche, puisque les apprentis voleurs étaient désarmés. Il ne restait aux membres du tribunal populaire qu’à savoir poser les bonnes questions pour aller vers un verdict potable, bon, solide et allant avec les lois en vigueur. Il s’agit de Salah. T. né en 1986, Fouzi.G. né en 1977, Mourad. L. né en 1969 et Hanifa. L. née en 1968.
Le président, très actif et motivé comme jamais il ne le fut, appelle autour de lui, outre le procureur général, un juré et les quatre avocats en vue de visionner le film projeté pour les besoins des débats. Un film qui montrait tout le cambriolage, du début à la fin. Tout ce beau monde invité au visionnage du film-preuve par le rusé président, dont le sourire carnassier annonçait déjà l’avenir incertain et noir des accusés qui ne disaient mot, et tout le monde savait pourquoi ! Ce sera la femme qui se mettra à table en racontant la position le cambriolage et ses participants. Suivront les trois autres accusés qui n’opposeront aucune résistance. Après le réquisitoire de Zaïm, qui avait requis fort et dur, les quatre avocats n’avaient d’autre choix que celui de réclamer, de larges circonstances atténuantes. Le tribunal en tiendra compte pour la seule femme, durant les délibérations. Le verdict sera ce que la loi a prévu. A seize heures moins des bribes de minutes, la sentence tombera, nette et tranchante ! Trois lourdes peines de réclusion de dix ans et une de quatre ans pour Hanifa. Le verdict fut accueilli dans un silence de cimetière, tant les faits étaient évidents. Le tribunal criminel permit aux jurés de se retirer et passa côté examen fric. L’amende fut arrêtée à un million de dinars.

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