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Rancune, menaces et bla-bla-bla

La cour d’Alger devait connaître mercredi dernier, un procès en appel ayant trait à une triste histoire de règlement de comptes d’un employé rancunier contre un directeur en retraite, mais...

Voilà un directeur d’une laiterie nationale qui s’en est allé en retraite méritée, se reposer et pensait passer le restant de ses jours paisiblement dans son village natal, loin de la polluée capitale, près des oliviers et des figuiers millénaires. Mal lui en a pris car « quelques jours, après, Yassine. H. un employé, m’a appelé sur mon numéro personnel pour une série de harcèlements à partir du 7 mars 2017. Je croyais la folie passagère terminée, lorsque je reçus, quelques jours après, de graves menaces à travers 11 appels dont un, contenait une ridicule, mais sérieuse menace qui disait exactement ceci, en tamazight, s’il vous plaît : «C’est moi Yassine. H. qui espère que tu te rappelles toujours de moi, lorsque tu as procédé à une retenue sur salaire de six jours.» Ce que le frais et imbécile maître chanteur ignorait, c’est que cette retenue a été effectuée conformément au règlement intérieur de l’entreprise.
Un travailleur a commis une faute et le règlement aidant, il fallait qu’il soit puni, un point, c’est tout ! Donc, je ne voyais pas l’objectif des menaces que je n’avais pas d’abord prises au sérieux. Or, dans un autre appel, les menaces se font plus féroces puisque le texte était plus explicite : « C’est moi Yassine. H.Est-ce que tu te rappelles de moi ? Je ne t’ai pas oublié, j’ai un compte à régler avec toi ! ». Transcrit en arabe, j’ai eu la chair de poule ! (Andi h’asseb maâk !) Plus dangereux, a été le texte suivant qui m’a glacé le sang dans mes veines : « Ton fils travaille avec nous et je te rappelle que je ne t’ai jamais oublié ! Tu m’as fait injustement une sale retenue sur salaire et là, monsieur le directeur en retraite, tu verras ce qui va arriver bientôt à ton cher fils ! ». Avouez, chers lecteurs, que nous venons de parcourir des menaces écrites dignes des films de gangsters yankees des années trente ! «Ce n’était pas fini, puisque le 16 avril 2017, soit 39 jours après les premières menaces, voilà qu’il remet ça, méchamment ! Deux messages dans lesquels il me réserve un joli cadeau ! Effarant, car je cessais de me demander comment ce jeune travailleur a pu se procurer mon numéro personnel pour assouvir sa vengeance ! Mais ce qui ne cessait de me trotter dans la cervelle, c’est le fait incompréhensible : comment a-t-il réussi à se procurer mon numéro personnel ? Oui, une vengeance à propos d’un fait qui s’est fait selon la réglementation en vigueur. Cela commençait à bien faire ! Les calculs et autres probabilités me trottaient dans le crâne. Un crâne qui commençait à peine de se vider et voilà qu’un imbécile s’amuse à faire du chantage via des menaces. Or, pour qui l’ignore, les menaces sont prévues dans la section II, du titre II, du chapitre 1 du Code pénal.
L’article 284 (ordonnance n°75 – 47 du 17 juin 1975 du Code pénal dispose que :
« Quiconque menace, par écrit anonyme ou signe, image, symbole ou emblème, d’assassinat, d’emprisonnement ou tout autre attentat comme les personnes, serait punissable de la peine de mort ou de la réclusion perpétuelle, est, dans le cas où la menace est faite avec ordre de déposer une somme d’argent dans un lieu indiqué, ou de remplir toute autre condition, puni d’un emprisonnement de deux (2) ans à dix (10) ans et d’une amende de cinq cents (500) à cinq mille (5 000) dinars.
Le coupable peut, en outre, être frappé pour un an au moins et cinq ans au plus de l’interdiction d’un ou plusieurs des droits mentionnés à l’article 14 de l’interdiction de séjour.»
C’est clair, net et précis ! Avis aux amateurs ! La malheureuse victime de chantage commença à se poser des questions qui lui donnèrent le tournis ! Un tournis et une longue réflexion qui le privèrent d’abord d’appétit, puis d’un légitime sommeil. Ce que la malheureuse victime ignorait c’est que la justice a le bras long. Après une nuit blanche et s’être tourné et retourné plusieurs fois dans le lit, il se réveilla, le matin, avec une gueule de bois inimaginable. Il se regarda longuement dans la glace, renonça à se raser de crainte de se blesser car la main droite ne cessait de trembler et pour cause. Ah le stress ! Combien de fois a-t-il pris la lame ?
La toilette terminée, il pensa constituer un conseil, s’en remettre à la justice à laquelle il n’eut jamais affaire. Il se mit à la recherche d’un bon conseil. On lui conseilla une avocate, membre du conseil de l’Ordre de Blida : maître Nassima Aïd de Chéraga (cour de Tipasa).
Le jour du procès, elle était là, prête à tous les débats ! Mais le report va lui permettre de se reposer et rendez-vous en septembre 2019.

De Quoi j'me Mêle

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