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Expo «La croisée des deux arts» à Dar Abdeltif

Fusion des genres

Dar Abdeltif accueille depuis samedi dernier une exposition d’art plastique de deux artistes. L’une est peintre et l’autre photographe. S’ils exposent chacun séparément, ils ont décidé de combiner leur talent sur trois œuvres. Ainsi, l’artiste peintre est venue accompagner une des photos en peignant dessus ou carrément en reproduisant la photo en toile. A noter que Asma Hamza au style éclectique en peinture, met en valeur l’art de la calligraphie et le mandala à travers des tableaux hautement colorés à l’aide de l’acrylique. L’artiste matérialise sous son pinceau l’idée de la pensée en composition ou en désordre tout en subtilité et métamorphose à travers des cercles et des lignes en vrac ou ordonnés. « C’est ma dernière collection. Je peins mon ressenti du moment. Comme je suis autodidacte je suis beaucoup plus attiré par la calligraphie et les mouvements circulaires.»

Deux voies, deux talents
Pour sa part le photographe Mohamed Fouad Belkacem, autodidacte, de son état nous plonge dans ses rêveries faites d’images en souvenir de son séjour dans le désert à travers notamment des prises de vues de la fête de la Sebiba (patrimoine mondial de l’humanité) ou encore costume traditionnel du Grand Sud. Le Tassili de Djanet, le pic de l’Askrem dans l’Ahaggar, les dunes de Taghit sont également immortalisés sous son objectif. La lumière tient une importance capitale dans ses photos. C’est le cas dans celles prises à Oran et Tlemcen où le palais du Bey ainsi que le Mechouar, deux monuments à la superbe architecture sont fixés d’une façon remarquable. Outre les paysages fantastiques, du Grand Sud et de la ville, la mer aussi est donnée à voir que ce soit en Tunisie ou celle en Egypte et ce avec des angles de vue qui coupent le souffle. Une certaine profondeur mystique allie les œuvres de ces deux artistes au médium plastique pourtant différent. A noter que cette exposition appelée «La croisée des deux arts» est visible jusqu’au 2 janvier prochain.
Née à Alger-Centre, Asma Hamza est diplômée de l’Ecole nationale supérieure de statistiques et d’économie appliquée à Alger, suivi d’une carrière dans le domaine bancaire, elle décide de se consacrer totalement à l’art dans lequel elle baigne depuis son jeune âge.

Bio des artistes
Pratiquante du dessin, elle s’est lancée dans la peinture en 2013, lui permettant ainsi de créer des toiles, exposées la même année avec Kanani Eusebe au Centre culturel Mustapha-Kateb. Inspirée de ses escapades au Québec, en septembre 2017, elle crée et expose ses œuvres avec son oncle. Musicienne et interprète, elle eut à faire partie des troupes de musique andalouse grâce à laquelle elle a voyagé et travaillé avec de grands noms sur la scène musicale, elle était l’une des musiciennes et chanteuses interprétant la fameuse chanson reprise par 14 nationalités, «Sob Rach Rache » en Belgique. En 2019 et afin de promouvoir l’art en Algérie, elle crée Galdi, une plate-forme spécialisée dans la vente d’art sur le digital. Elle est présente sur Facebook et Instagram. Celle-ci est en construction. Fouad Belkacem est le premier artiste à l’avoir soutenue dans cette aventure. Ce dernier, pour rappel, est autodidacte . Il a toujours eu un penchant pour l’art sur ses différentes formes. Etant jeune, le dessin fut la première étape d’introduction à l’art ; quelques années plus tard un précieux cadeau de son père lui ouvrira encore plus l’esprit sur ce volet, des livres de peintres de renom : Édouard Manet, Vincent van Gogh, Claude Monet. La photographie devient son principal lien avec l’art par manque de temps ; Autodidacte et ayant participé à quelques workshops, il expose pour sa première fois au Musée d’Oran, à l’événement des Journées de la photo organisée par Iso Club, une série de photographies de la fête de Sebaïba. A cet événement, à savoir en 2018, la rencontre avec Reza Deghati fut le déclenchement d’une prise de conscience pour apporter vie et sens à une photographie pratiquée jusque-là de façon amatrice. Ayant évolué techniquement avec un sens de partage assez présent, il devint formateur en photographie et essentiellement dentaire tout en animant des conférences. Sur le catalogue qui accompagne cette exposition nous pouvons lire : «A la croisée des chemins de l’espoir et de l’inattendu se languit souvent le hasard. Asma Hamza artiste peintre nous emmène vers des origines calligraphiques fusionnant des styles et techniques, elle exprime sur certaines de ses toiles sa manière de rapprocher les antipodes, dans ses couleurs et styles, Riches de souvenirs de voyages, Fouad Belkacem recherche l’expression du minimalisme dans un monde de détails. Deux personnes, deux passions distinctes, se croisent pourtant dans l’expression de leurs arts! La photographie n’étant pas la réalité, mais plutôt l’interprétation de nos réalités, puise son fondement dans l’imagination matérialisée par la peinture abstraite ! »

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