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Festival international de danse contemporaine

L’Algérie, l’Egypte, le Maroc et la Tunisie à l’honneur

Des chorégraphies conçues dans des thématiques en lien avec le droit de la femme à s’émanciper, la tradition ancestrale, la lutte des classes et l’aspiration au changement, ont été présentées, lundi soir à Alger, par des troupes de danse, d’Algérie, Mali, Egypte, Maroc et Tunisie, dans le cadre du 10e Festival international de danse contemporaine, devant un public peu nombreux. «Le rêve», «Les sorciers», «Moch hilm» (ce n’est pas un rêve), «Dhadjidj Es’Semt» (le bruit du silence) et «Kayen ?» (Y a t-il ?), sont les intitulés des performances accueillies à l’opéra d’Alger et exécutées avec autant d’intensité et de grâce, par les ballerines et les danseurs des troupes, Mosta. Stars, Karembastudio et les compagnies, de danse contemporaine d’Egypte ainsi que Col Jam, maroco-tunisienne, respectivement. Fatma Chikh Djaoutsi, de la troupe, Mosta. Stars de Mostaganem, rêve de devenir une danseuse étoile, malgré les regards obliques et les brimades qu’elle subit au quotidien, de la part d’une société sclérosée qui refuse d’entendre raison, jusqu’au moment où Khaled Gourinete et Khelifa Benbrahim Rachid, deux danseurs aux talents confirmés, s’invitent dans un de ses rêves pour la libérer à travers une courte danse qu’ils exécuteront à trois, dans la beauté du geste et la grâce du mouvement. S’inspirant d’une histoire familiale, le chorégraphe, metteur en scène et danseur malien, Aly Karembe entendait, à travers «Les sorciers», performance à huit tableaux, répercuter sur la scène artistique, une tradition ancestrale, qui voulait que les «membres d’une même famille», élisent celui qui devait «partir travailler en terre d’exil» et qui devait être, pour cela, le plus «fort» et le plus «dynamique». Soutenu par la ballerine, Sylvie Kouame et les danseurs, Bocar Dembelé et Chek Djalou, Aly Karembe retournera au village paternel, malgré toutes les contraintes, récupérer le titre de son père, élu par sa famille et assassiné par ses détracteurs, «jaloux de sa force et ses succès commerciaux». Dans une prestation qui aura franchi les limites du 4e art, «Moch hilm» de l’Egyptienne Sally Ahmed, fait appel à l’utilisation de dialogues et d’accessoires pour une mise en situation universelle, plus crédible, avec une plus grande sensibilisation sur le traitement que les gens aisés réservent à leurs employés qu’ils considèrent comme des «sujets». La trame de la performance égyptienne, menée par les ballerines, Sherly Ahmed, Youmna Mosaâb, Halla Imam et Rasha Wakiel, ainsi que les danseurs, Amer Atef et Nour Henidy, raconte l’histoire de deux servantes dans une grande propriété privée, très mal traitées par la maîtresse des lieux, renvoyant ainsi à une époque supposée révolue dans un «appel de détresse» qui a fait interagir l’assistance avec les artistes. Plus dans le questionnement encore, le jeune Abdessamad Seddouki de Sidi Bel Abbès, un habitué du festival avec huit participations à son compteur, est venu pour faire entendre le «bruit du silence», où il met brillamment en scène un personnage dépressif et agité qu’il interprète, «certainement victime d’une société impitoyable à l’égard des faibles», dira-t-il, utilisant judicieusement, comme leitmotiv, le geste récurrent du renversement de la main, synonyme de toutes les interrogations, dans une courte chorégraphie empreinte du sentiment d’«anxiété et de colère». La compagnie maroco-tunisienne «Col’Jam», composée par Wajdi Gagui, chorégraphe et concepteur du spectacle, Ahlam El Morsli, Soufiane Naym et Ester Lozano Torné, est venue avec «Kayen ?», une mise en garde contre la société de consommation, présentée dans une prestation dominée par des mouvements, exprimant, sous un éclairage vif, la colère et la violence et des personnages qui finissent par se souiller le corps de poudre blanche, gardée jusque-là dans des sacs déposés le long de la scène. En présence de représentants, du ministère de la Culture, et des missions diplomatiques accréditées à Alger des pays au programme de la soirée notamment, l’assistance a apprécié de belles poésies en mouvement, savourant chaque moment de la soirée dans l’allégresse et la volupté. Outre les troupes algériennes, 12 pays prennent part au 10e Festival international de la danse contemporaine d’Alger qui se poursuit jusqu’au 13 novembre, avec au programme de la journée d’hier des ballets d’Algérie, de Hongrie et de Syrie.

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