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Le 24eme Sila aura lieu du 31 octobre au 9 novembre prochains

L’Algérie ouvre ses livres

Mohamed Iguerb, nouveau commissaire du Salon international du livre d’Alger en remplacement de Hamidou Messaoudi, a animé, hier matin, au sein de la Bibliothèque nationale d’El Hamma une conférence de presse afin de dévoiler le programme tracé pour cette 24e édition qui se veut dédiée, comme il aura à le répéter à maintes reprises aux «jeunes plumes» dont une bonne partie du programme sera axée autour de «sujets qui intéressent le jeune lectorat» a t-il estimé. Mais avant de dévoiler les grandes lignes, Iguerb a tenu à céder la parole d’abord à Mamadou Boyba premier conseiller et chargé d’affaires au sein de l’ambassade du Sénégal, afin de dire quelques mots sur la participation du Sénégal dont une délégation composée d’environ 25 personnes sera l’hôte du Sila dont le ministre de la Culture du Sénégal.

Une couleur africaine
Mamadou Boyba dira d’emblée que cette participation sénégalaise sera l’occasion « de rendre hommage aux intellectuels, hommes de lettres et philosophes sénégalais, qui débattront sur la pensée panafricaine, sachant aussi que cette invitation coïncide avec la célébration du cinquantenaire du Festival panafricain qui a eu lieu en Algérie en 1969. Il évoquera aussi la richesse culturelle et linguistique du Sénégal, mais aussi celle de ses lettres modernes tout en citant le grand poète Léopold Sédar Senghor, maître de la négritude qui fut aussi président de la République du Sénégal ; sans omettre bien sûr de relever les noms de l’écrivain Cheikh Hamidou Kane et le grand cinéaste Sembene ousmane.
Evoquant la coopération algéro-sénégalaise, Mamadou évoquera aussi le Festival des arts nègres mais aussi la biennale d’art contemporain de Dakar à laquelle des artistes algériens prennent part souvent d’ailleurs. «La participation du Sénégal au Salon du livre permettra de renforcer dans un esprit de découverte les deux pays», a-t-il conclu. Sans dérouler tout le programme, Iguerb, dira que malgré le fait que le budget ne cesse de dégringoler chaque année (55 millions de dinars cette année, Ndlr) «le Salon est déterminé à poursuivre la voie et les objectifs qu’il s’est fixés et nous pensons avoir réuni toutes les conditions pour assurer la réussite de cette 24e édition en continuant sur la même trajectoire tracée par nos prédécesseurs». Aussi, en termes, de chiffres, il annoncera le nombre de participants record cette année, soit 1030 exposants parmi lesquels 298 invités nationaux, 323 arabes et 409 du reste du monde.» Pour la première fois un concours de la meilleure affiche et slogan a été lancé. Il a été dédié aux designers et autres étudiants des beaux-arts et c’est l’affiche de Hamidi Kada de Mascara qui a été choisie . Avant de détailler le programme, Iguerb dira que le pavillon Ahaggar sera reconduit cette année pour le livre enfant et jeunesse, insistant encore une fois sur «la priorité accordée à la jeune plume, qui est une des nouveautés de ce salon cette année».
Foghali représentant du ministère de la culture indiquera à ce titre que tous les jeunes lauréats du prix Ali Maâchi depuis 2015 à nos jours, soit 43 jeunes au total sont invités à prendre part à la 24e édition du Sila. S’agissant des livres proscrits, la commission de lecture a émis des réserves sur 56 livres sur la base de 183 000, a-t-on fait savoir.

Priorité aux jeunes
Et d’estimer : «Ces éditeurs peuvent aller vendre leurs livres ailleurs s’ils le veulent. Mais nous, on n’en veut pas chez nous en Algérie.» Aussi, note-t-on, un espace pour les ventes-dédicaces de 40 m2 a été mis en place au sein du Pavillon central. Il servira à tous les auteurs, y compris algériens. Un nouveau timbre postal sera émis spécialement à l’occasion du Sila. Le premier novembre sera marqué comme chaque année d’un évènement spécial, notamment un colloque qui sera consacré à l’année 1919, soit la fin de la Première Guerre mondiale avec tout ce que cette date peut charrier, le retour des conscrits algériens, la paupérisation du peuple algérien, la réforme du Code de l’indigénat etc.
Pour en parler seront invités , notamment de grands écrivains comme l’historien français Olivier Le Cour Grandmaison. «le programme culturel du Sila traduit en général les principes d’ouverture culturelle de l’Algérie vers la Méditerranée et d’autres zones du monde, soit de quatre continents ». a fait savoir Iguerb et de citer le nom aussi de Ibrahim Nasrallah, lauréat de l’ArabBookerprize 2016, qui inaugurera les Estrades du Salon tout en rendant hommage à la littérature palestinienne et la cause de son peuple.

Une programmation riche et variée
Parmi les autres «estrades», on en citera une avec Elaine Mokhtetfi, une écrivaine américaine ayant épousé un Algérien et qui a beaucoup écrit sur le mouvement des Black Panthers, une autre avec l’écrivain Samir Kacimi, prix Assia Djebar 2016. Des rencontres aussi figurent au programme. On citera une sur «Comment devenir écrivain», «Le livre à la croisée des chemins», «De la littérature au théâtre», «Le roman face au présent», «Quand la philosophie investit les lettres», ou encore «Comment promouvoir la BD algérienne ?».
Le podium des jeunes plumes est aussi une autre rencontre qui réunira le jeudi 7 novembre une pléiade de jeunes auteurs, dont les trois lauréats 2019 du prix Ali Maâchi. Notons qu’un riche programme a été tracé aussi dans d’autres pavillons, notamment l’espace Esprit Panaf, d’ innombrables initiatives des éditeurs seront organisées sur leurs stands.
Enfin des tables rondes et débats constituent aussi des programmes connexes proposés par diverses institutions et organismes tels que le Haut commissariat à l’amazighité, le Haut Conseil islamique ou encore l’Agence nationale d’édition et de publicité etc.
Enfin, assurant que le Sila sera gratuit pour tous, Iguerb notera à propos du mouvement Hirak qui risquerait de perturber le déroulement du Sila, le vendredi : «Le Sila est fait pour le public et j’en suis sûr que ce dernier trouvera le moyen pour y accéder et arriver jusqu’à lui.»

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