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Biennale d'art de Bangkok

Meriem Ait El Hara et le corps au féminin

Du 31 octobre au 31 novembre 33 artistes aux visions et sensibilités différentes prendront part à ce pavillon organisé par l'artiste Anne Murray...

La plasticienne Ait El Hara Meriem a été sélectionnée officiellement parmi les artistes du pavillon Cloud 9 pour la biennale de Bangkok 2020 organisée par Anne Murray qui en est la commissaire d'expo. «Ici, les artistes utilisent leur vision critique, leur imagination et leur curiosité pour apporter un nouvel éclairage sur les réalités passées, présentes et futures liées à l'amour, à la politique et à la société», peut-on lire sur le dossier de presse de cette exposition.
Artiste vivant en Algérie et actuellement responsable du département art visuel au niveau de l'Aarc, Meriem Ait El Hara est titulaire d'un Certificat de l'enseignement artistique général, d'un Denba «Diplômes d'Etudes Nationales des beaux-arts». Elle fera deux années d'études de recherche personnelle à l'Esba «Ecole supérieure des beaux- arts». Depuis 1990 à nos jours, Meriem Ait el Hara n'a cessé d'exposer ses oeuvres en Algérie et à l'étranger.
À propos de sa démarche artistique, l'artiste confie: «Artiste professionnelle depuis 1995, j‘évolue chaque jour vers de nouvelles expériences picturales pour approcher toutes les techniques, depuis le dessin et la calligraphie en passant par la peinture, l'installation et la photographie, j´ai exposé en Algérie et un peu partout dans le monde (France, Espagne, Allemagne, Syrie, Tunisie, Maroc...), les résidences de productions artistiques m´ont amenée à côtoyer des artistes internationaux avec lesquels j´ai échangé des expériences artistiques et culturelles.

Des particules au féminin
Ma vision pour la vie s'est enrichie grâce aux multiples expositions, résidences, ateliers expérimentaux et rencontres.»
Pour la biennale d'art de Bangkok elle présente des oeu-vres énigmatiques basées sur le corps féminin nu.
Des images sombres où le corps flottant comme dans un spectre noir est mis en exergue. Dans une lumière saturée, ces images donnent à exprimer des visions quasi atomiques, par fragment de cet être humain presque dématérialisé. À propos de son travail, l'artiste nous confie: «Le corps n'est qu'un rêve éphémère, fait de particules condensées, jusqu'aux jours où il s'évapore et devient nuage et après rosé et pluie pour arroser des terres arides afin de les rendre fertiles, ainsi est le cycle de la vie.» Et de souligner:  «Chacune de mes oeuvres porte en elle une grande part de mon histoire. Ces corps morcelés, déconstruits puis reconstitués sont la somme de toutes les matières qui nous composent. J´utilise dans mes installations le magma de notre existence, mêlé d´argile, d´eau et d´air donnant à mes sujets un élan transcendant.»

Rêve éphémère
Et de poursuivre: «Mes dernières productions sont une réponse à toutes nos peurs, nos appréhensions et nos craintes suite aux blessures narcissiques qui modifient notre schéma corporel. C´est ma manière d´exorciser des tranches de vie, de me détacher de la matière et d´élargir le spectre de mes connaissances de l´homme. Mes études à l´école des beaux-arts me permettent de connaître l´artiste, ses aspirations et ses besoins. Ma fonction administrative à l´Agence de l´Aarc me donne un accès facile à ce monde des arts que je côtoie chaque jour». De belles oeuvres bien secrètes, en somme et bien personnelles qui dévoilent l'intime avec pudeur et une profonde esthétique chargée de puissance, qui seront dévoilées à la fin du mois en Thaïlande en attendant de les voir un jour en Algérie.. 

De Quoi j'me Mêle

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