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Sortie en Europe de «Ahney»

Nouvel album des «Tikoubaouine»

Un album résolument inscrit dans la world music, oscillant entre le Desert Blues, style de musique targui très en vogue, le reggae, le rock et le folk a été édité et commercialisé récemment en Europe par le groupe «Tikoubaouine» sous le titre «Ahney» (vision).
Ce nouvel opus de 12 titres, majoritairement chantés en tamasheq (variante de tamazight parlée par les Touareg algériens et de toute la région du Sahel) a été produit en Algérie par «Ostowana Music» avant d'être distribué en France, en Belgique, en Suisse et au Maroc ainsi que sur les plate-formes de téléchargement sur Internet par le label français «Labalme music».
Ce deuxième album du groupe devrait être disponible en Algérie après la levée des mesures de prévention de la propagation du coronavirus, le groupe souhaitant présenter son travail au public lors d'un grand concert. Single à succès, «Tiniri» (désert) donne le «la» de cet album par un voyage dans l'aire de vie des nomades du Grand Sud porté par des sonorisations typiques de l'Assouf, un jeu de guitare particulier devenu la marque de fabrique du genre, une basse aux influences reggae et une percussion alliant la batterie aux instruments et rythmes traditionnels targuis.
Ce titre accompagné d'un clip tourné dans les grands espaces du Sud algérien, est un cri du coeur qui chante le quotidien difficile des populations nomades les plus vulnérables.
Des titres comme «Aksanagh Tarha» (amours inaboutis), «Elalem» et «Amidinin» (mes amis), confirme l'orientation du groupe vers une fusion entre musique et textes targuis et une grande influence reggae également audible dans le chant.
Des balades proches de la folk avec un timbre targui dominant sont également proposées par les «Tikoubaouine» dans des titres comme «Dounia Wassl», ou encore «Irilan Aman» (celui qui a de l'eau), un véritable voyage musical dans les grands espaces porté par des percussions traditionnelles et des sons de guitare assez métalliques et proches de l'unplugged. La touche des «Tinariwen», maîtres incontestés et précurseurs du blues du désert, se retrouve dans le titre «Aytma» (mes frères) qui reproduit la même configuration instrumentale de ce groupe mythique qui a influencé toute la création musicale contemporaine des régions du Tassili et de l'Ahaggar.
Créé en 2010, ce groupe issu du Grand Sud algérien est composé des chanteurs et guitaristes Saïd Benkhira et Hocine Deggar, du bassiste Abdelhafidh Oumari et du percussionniste Djaber Asserir. Il a animé de nombreuses scènes dans différentes villes du pays avant de sortir en 2016 son premier album intitulé «Dirhan» (le souhait).
Cet opus a permis aux «Tikoubaouine» de se produire en France et au Canada.

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