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Atelier 31

Said Debladji expose

Atelier 31, galerie d'art et d'artisanat, sise à Oran vous convie le samedi 23 janvier, à partir de 14h, au vernissage de l'exposition de l'artiste visuel Saïd Debladji dont l'oeuvre est présentée par Abderrahmane Djelfaoui. Ce dernier en parlant de l'artiste se lance dans un long poème titré: «Said Debladji, un art en perpétuel renouvellement d'être Palimpsestes...». Il écrit ainsi: «Chaque jour l'artiste n'est pas prêt d'oublier son travail passé, même s'il le doit...
Alors, d'une lenteur d'ombre et rêverie, il a effacé le dessus de la page, (dessus de carton, bois, contreplaqué ou toile) pour reprendre sur cette même page le geste du semeur... Peindre/Ensemencer à nouveau dessus ce qui restait d'infime trace, d'infime relief, de sillons, de points, micro-croutes ou tâches: ce qui restait en fait de ses hésitations, années de haltes regardantes, ses revirements peut-être aussi touchés par la chaleur de la matière comme la terre peut l'être de son derme, même au plus profond des hivers...
Par ce biais le nouveau n'advient que par la grâce de l'ancien, «retiré», comme un nuage passe «essuyant» sa portion de ciel... Éclipsé. Éclipse!
Qui n'est qu'un moment de disparition, une apparence ou illusion pas tout à fait entière puisque l'éclipse fait vriller l'intuition du regard en le chevillant au sentiment d'une attente de corps... Frémissement de la vie...». Et de renchérir: «Passion lumineusement sourde et silencieuse que celle qui tout en ayant «gommé» jour après jour le présent-passé (images souvenirs, esquisses ou même photographies sont encore là) n'en renouvelle pas moins l'existence intime de l'artiste sur le même/différent corps (support), ouvrant le plaisir à de nouvelles découvertes, parfois déconcertantes puisqu'elles peuvent aller jusqu'à des sortes de «décalques» de déjà-vécu-déjà-vu...
Vu ainsi, l'artiste Debladji n'est pas un Hamlet d'«Etre ou ne pas être?». Il ne fait que sensuellement poursuivre sa passion dans son disparaître d'ondes perpétuelles, renouvelées, rayonnantes, l'une sur l'autre, l'une dans l'autre plus que l'une après l'autre... Et la magie de ce cheminement en vis sans fin est de se faire à travers une palette de jaunes diffus, de bleus pâles, rouge cendré, tous frisés par une lumière rasante, parfois «pointée», parfois crépusculaire. Palette qui tourne au fil des toiles comme une aube le long d'une rive. Laquelle?...» et de poursuivre: «En tout cas, la touche est aérée, comme alcoolisée, «n'empâtant» jamais ni le support ni notre regard et passant comme un oiseau fin de jour le ferait sur une tige d'arbre qui balance, balance, puis s'envole...
Un cheminement qui mène notre imaginaire en ballade vers des beautés «simples» et «évidentes» telle la dilution des tons se faisant plus pure et mystérieuse que les eaux d'une crique à l'ombre d'une falaise feuillue de fleurettes marines inconnues...». Et Abderrahmane Djelfaoui de finir son texte par: «Tout cela avec un certain trouble (je dirais trouble de sentiment et trouble de perception...) comme si l'artiste revenant d'ailleurs abordait ici et maintenant aux limites de la mise au point visuelle, celle d'un certain flou d'aisance mais toujours avec une élégance maîtrisée...»

De Quoi j'me Mêle

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