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Célébration de la Journée nationale de la Casbah

SOS Patrimoine toujours en détresse

Plusieurs activités culturelles et pédagogiques ont été étrennées pour lancer un énième appel à la sauvegarde de notre patrimoine…

On citera l’Etablissement Arts et Culture de la wilaya d’Alger qui a organisé des activités afin de permettre au public de découvrir le lieu historique et le témoin authentique de l’histoire de la culture algéroise. En effet, le centre des activités culturelles Abane-Ramdane accueille depuis le 20 février au 5 mars 2020 une exposition de tableaux sur le patrimoine de la Casbah, ajoutée à cela, une conférence sur l’histoire de la Casbah a été présentée par l’écrivain et historien Omar Chalabi, nommé Baba Arroudj sous le thème: « Casbah El Mahroussa ». Au menu aussi, de l’animation et de la lecture poétique sur l’événement ont émaillé cette journée, sans oublier une présentation de la tenue traditionnelle spéciale la Casbah, mais aussi un spectacle zorna et un autre de chaâbi. Enfin, deux soirées lumineuses ont été animées par de grands artistes de la chanson chaâbie, le samedi 22 février dernier et ce, à la salle de cinéma Sahel de Chéraga par Nacer Mokdad, Amari Larbi, Hakim El Ankis, ainsi qu’à la salle Ibn Khaldoun par Abdelkader Chaou et Mohamed Chetouane.

Le cri de Nahla Bouhired
Hier encore, dimanche,23 février, en matinée, une rencontre a eu lieu au siège de la Fondation Casbah, à Bab Jdid afin de débattre de la « situation actuelle de la Casbah ». Aussi, l’on retiendra l’appel très touchant de l’architecte Nahla El Fatiha Naïli-Bouhired, présidente de l’association Art et patrimoine d’Alger et cofondatrice de l’atelier Nas, qui s’adressera aux gens sur les réseaux sociaux, en les conviant à se déplacer, hier soir, à partir de 18h00 sur la place « Nahnou Nour » et ce, muni d’une bougie « qu’on allumera tous ensemble, pour unir nos cœurs dans une prière pour la casbah d’Alger » écrira-t-elle. Faisant sienne une citation de l’écrivain Italo Calvino, dans son livre Les villes invisibles, (Ed. Folio) , elle notera en substance : « …Parce qu’une ville ne dit pas son passé, elle le possède pareil aux lignes d’une main, inscrit au coin des rues, dans les grilles des fenêtres, sur les rampes des escaliers, les paratonnerres, les hampes des drapeaux, sur tout segment marqué à son tour de griffes, dentelures, entailles, virgules.».

Une bougiepour la Casbah
Et de lancer un appel solennel : « à celui/celle-là qui marche depuis plus d’une année pour ses libertés et son «indépendance» ! À celui/celle qui exige ses droits avec fierté, pacifisme et civisme ! À celui/celle qui manifeste avec sa mère, sa femme et sa fille dans le respect et la tolérance et qui a fait rayonner la grandeur de l’Algérie et du peuple algérien dans le monde par l’esthétique de la paix… à me rejoindre dans mon combat pour la Casbah d’Alger ! Et notre Patrimoine national ! à se révolter contre ce crime de guerre (résolution 2347 ONU) perpétré contre 10 000 ans d’histoire ! Notre histoire ! » Et de poursuivre encore : « Je veux vous préciser ceci : nos aspirations actuelles à une Algérie nouvelle, ne pourront être fertiles qu’à condition de placer notre histoire millénaire avant tout le reste. C’est exactement ce qu’avaient fait ceux qui se sont révoltés contre le colonisateur pour défendre leur liberté, la souveraineté de leur Histoire et qui ont, pour beaucoup, péri pour que nous puissions aujourd’hui, marcher pacifiquement et réclamer ce qui nous est dû – une République populaire pour laquelle sont morts 1 million et demi de Martyrs ! ».

Une passion et du travail
Et d’indiquer avec passion et détermination encore : « Il y a tant à dire, et si peu de mots pour exprimer la tragédie que vit notre Patrimoine national : d’Alger à Tamanrasset, de Annaba à Tlemcen, en passant pas Tiaret, Sétif, Alger, Dellys, Batna, Oran et les 48 wilayas de ce pays, qui recèlent des trésors patrimoniaux inestimables . Des trésors, qui pourraient devenir le moteur d’un développement local exceptionnel, source de travail pour les jeunes qui, consumés par le vide, finissent par choisir de partir dans des barques de fortune, laissant derrière eux des mères accablées ! Source également d’un essor économique hors hydrocarbures ! Une économie durable et solide au profit du citoyen dont les valeurs seront : travail, bonheur, préservation et prospérité! ». Aussi, prier pour la Casbah se veut un impératif pour cette dame qui confie : « J’appréhende de passer ma vie, comme lui (Belkacem Babaci, Ndlr) l’a fait avec autant de passion pour cette Casbah et le patrimoine culturel algérien, en général, sans jamais voir mon souhait ! Que dis-je, mon rêve ? De la voir réhabilitée, se réaliser, que tous ses efforts soient vains maintenant qu’il n’est plus là ! et que notre génération ne soit pas capable de voir l’importance de préserver le patrimoine culturel dans la souveraineté d’un peuple et d’un pays, que notre mémoire en péril disparaisse sans qu’on ait la décence de vouloir la protéger. ». Un appel que l’on espère sera enfin entendu par les autorités concernées…Avant qu’il ne soit vraiment trop tard pour la Casbah qui se meurt depuis des années, malgré des projets à gros budgets, de travaux de restauration fantôme, de rénovations à gros sous et de dossiers en chantier à la pelle…En vain !

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