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24ème Salon international du livre d'Alger : Grandeur, servitudes et défis du Hirak citoyen en Algérie de Hachemi Djiar

Un éclairage sur le mouvement citoyen

Un éclairage sur le mouvement citoyen L'ouvrage exprime à vif une opinion sur des problématiques d'ordre politique, à travers le Hirak déclenché le 22 février 2019.

Auteur prolifique et commis de l’Etat, Hachemi Djiar vient de publier Grandeur, servitudes et défis du Hirak citoyen en Algérie, un ouvrage dans lequel il nous livre un éclairage sur le mouvement citoyen. Une vision intéressante non pas parce qu’elle traite du thème du Hirak en vogue en ces moments d’ébullition inédite dans notre histoire, mais par la lecture lucide que nous livre cet auteur particulier : Djiar a occupé divers postes de responsabilité, dont celui de ministre de la Communication. Il a été durant de nombreuses années au contact des fonctionnements et dysfonctionnements de l’Exécutif et du législatif en tant que commis de l’Etat dans la Fonction publique à divers postes de responsabilité, puis en tant que parlementaire. Avec un pareil CV, on devait s’attendre à ce que l’auteur tombe à bras raccourcis sur ce mouvement citoyen qui « mettrait en péril l’intégrité du pays, bloque l’économie du pays, le bon fonctionnement des institutions, qui ouvre les portes à l’ingérence » étrangère et tout le cortège de reproches que servent les détracteurs de ce mouvement.
Ce n’est pas le cas. Hachemi Djiar analyse sereinement, dissèque avec lucidité et recul ce phénomène.
A cela, l’éditeur prend le soin de préciser que « le présent ouvrage ne prétend pas tout élucider à propos d’un sujet dont la compréhension requiert de longs développements ainsi que le recours aux informations pertinentes que peuvent fournir les sciences sociales ». L’auteur note que la réalité de la crise inédite qui a éclaté dans le pays en date du 22 février « ne paraît pas aussi simple à comprendre » .
Car, explique-t-il, elle ne se limite pas à une succession d’événements qui ont eu pour effet de déstabiliser en un laps de temps très court « un pouvoir que deux décennies d’une solide implantation semblent avoir conforté dans l’idée que rien ne pouvait l’ébranler ».
A travers son livre, Djiar a tenté de comprendre pourquoi « nous n’avons pas affaire à un moment de tension passager que l’élection présidentielle envisagée permettrait de dépasser ». Il affirme que cette élection du 4 juillet dernier, était absolument nécessaire, c’est même une voie de passage obligée. En réalité, la crise est « révélatrice de maux, enjeux et défis bien plus profonds, que le président qui sortira des urnes aura à affronter dans une partie qui est loin d’être une sinécure ».
Car au-delà des slogans simplistes brandis par un peuple excédé par l’inefficacité et l’inefficience de l’Etat, malgré les moyens colossaux dont il a pu disposer, la crise peut se lire dans plusieurs registres qu’énumère l’auteur dans ce même ouvrage : le mécanisme électoral et le service public ; les courbes de l’emploi et les chiffres de l’économie ; la balance des paiements et les prix du baril de pétrole ; les lacunes du système éducatif et ses enjeux, la fracture numérique ; le reflux de l’investissement ; le malaise chronique des grèves et arrêts de travail ; la pression des besoins sociaux, ; la menace extérieure, etc. Bref, « autant de faits parmi bien d’autres qui invitent à la réflexion collective et à une prise de conscience sur l’accumulation et l’ampleur des déséquilibres ayant abouti à l’explosion aiguë du 22 février », conclut Hachemi Djiar.

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