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Galerie «Bloom : The Art Factory»

Valentina Ghanem à nu !

«La seconde Intercalaire» est le titre de la nouvelle exposition d’art plastique signée par cette talentueuse artiste qu’on ne présente plus.

Une exposition dont le vernissage a été étrenné, jeudi dernier, à la galerie d’art, nouvellement inaugurée à El Biar, à savoir « Bloom : The Art Factory ». Une expo qui a réuni une trentaine d’œuvres où l’artiste confie ses peines, mais ses joies aussi… Un travail de 10 ans. Libérateur pour l’artiste. « C’est un dialogue avec moi-même », nous a avoué Valentina qui a utilisé pour ce faire du papier kraft sur lequel elle a peint au fusain mais aussi au henné. Le corps féminin reste toujours son terreau de prédilection. Parmi les titres de séries, certains retiennent notre attention telles «Illusion désillusion », «La source de la vie », «Se défaire pour se faire», «L’extase», «Instant instinct».

Dialogue avec soi
Que ce soit juste en noir et blanc, en couleur marronné de henné ou carrément auréolé de rouge passion, le corps de la femme est mis en avant, nu. Ce dernier est habillé de taches, bariolé de lumières, de halo, il rayonne, la tête est soit penchée en arrière, ou recroquevillée... Le corps en déséquilibre, en mouvement. Il exprime la vie, le désordre, le bouillonnement intérieur, la fête de l’existence entre douleur et bonheur.
« Quand je cherche, je trouve. Il y a surtout à donner et à passer un dialogue qui dit l’amour, la joie et le bonheur. C’est quelque chose de primordial », relève Valentina qui essaye de nous orienter par quelques mots clés qui sondent ses tableaux.

Fêlures
Certaines œuvres ne sont pas signées, car elles n’étaient pas prévues. A noter que ces peintures sont encadrées et mises en valeur entre deux plaques de verre. Une démarche qui permet encore plus de visibilité à ces œuvres tout en ouverture. Ces peintures sous-tendent une forme de liberté, de corps à corps, un moment de laisser-aller, sans penser au temps. De l’éclatement est ressenti en effet, telle une chrysalide qui, tout en étant renfermée au-dedans, éclos pour donner naissance à un beau papillon, fait sa mue, renaît à nouveau.
« Qui ne connaît pas la douleur, ne connaît par la valeur du bonheur », estime Valentina, qui parle encore de ce parcours par lequel l’homme se perd et se cherche. Ainsi tel un journal intime, Valentina couchait ses angoisses sur ce papier kraft pour dire ses espoirs et ses combats, perdus ou gagnés. De la concentration sur soi, représentée par ces cercles qui entourent ces corps de femmes dans une bulle.

Corps et âme
Un cocon de survie pour se défaire d’un quelconque fardeau lourd à porter pour avancer. « Dans la vie quand on arrive à une période où l’on ne peut que compter sur soi, cela veut dire qu’on a vécu, on a connu du bonheur, de la douleur, de l’amour et à ce moment-là, on comprend qu’on est une personne forte.
C’est peut-être ça le message…». Privilégiant des matériaux naturels, c’est ainsi que l’artiste plonge dans son journal intime comme on plongerait dans son jardin secret pour y inscrire ses pensées les plus profondes pour émerger à nouveau rassérénée...
Plus qu’une thérapie et un exutoire pour Valentina Ghanem, cette exposition très belle à voir est une expérience à éprouver et à ressentir.
Sans aucune hésitation !

De Quoi j'me Mêle

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