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Usine VSI Verrerie Silice Internationale

Chronique d’une richesse gâchée

L’installation de cette entreprise s’alimente directement depuis Hassi Messaoud vu que la consommation en gaz est immense.

«J’aurai aimé qu’on porte atteinte à ma vie mais pas à l’entreprise.» C’est avec ces mots extériorisés et en larmes que le propriétaire de l’entreprise algérienne, Verrerie Silice Internationale s’est adressé à nous lors d’un reportage que nous avons voulu réaliser au niveau de son usine sise à la zone industrielle Didouche Mourad, Constantine. Une entreprise à l’arrêt pour un litige avec le credit populaire algérien (CPA). La VSI employait plus de 500 travailleurs et dans les projets inscrits, le propriétaire Ghoualmi Bouzid comptait recruter le plus possible. Son rêve réalisé, mais hélas détruit avait commencé dans les années 60, après l’indépendance, le propriétaire avait presque fait le tour du monde pour s’informer et se former en Europe, mais aussi aux Etats-Unis. Il n’hésitait pas à faire de l’espionnage industriel, mais de bonne guerre, pour lui qui avait fait la guerre d’Algérie l’objectif était de relever l’économie du pays et laisser aux générations futures une richesse qui pouvait faire la fierté de l’Algérie. Rien ne pouvait l’arrêter nous a-t-il confié, «je voulais m’investir dans ce projet à tout prix ». Le terrain fut dégagé et c’est avec une haute technologie européenne et américaine que le propriétaire a réalisé son installation comme nous l’avons constaté de visu. Le propriétaire n’hésitera pas à engager la formation de ses employés et faire venir des experts de l’étranger qu’il prenait en charge lui-même. Un laboratoire d’analyse fut également installé. Après le complexe d’El Hadjar, la VSI était classée en deuxième position. Les préparatifs ont duré plus de deux décennies, afin que l’entreprise commence à produire dans les années 90, plus exactement en 97. Elle produisait plus de 300 tonnes de verre/ jour soit 100 000 t/année. La somme globale aura coûté 700 milliards avec un capital social (en DA) de 261 400 000,00DA. Tout ce qu’on pouvait avoir et voir comme produits en verre relevait de la production de la VSI. Celle-ci avait un bel avenir devant elle et l’entreprise pouvait s’épanouir pour laisser place au développement économique. Mais en 2005 les problèmes ont commencé. A l’origine, c’est le CPA qui exigea un remboursement immédiat sans prendre en compte l’accord entre l’entreprise et la banque et le calendrier de remboursement prévu initialement. Des solutions d’urgence se sont imposées pour que le propriétaire puisse faire fonctionner l’entreprise et préserver l’emploi de ses travailleurs. Il s’agissait d’une dette de 53 milliards de centimes. Le propriétaire a réussi à rembourser au fil du temps. Il ne restait que 13 milliards de centimes, néanmoins la banque dont le directeur a été promu juste après l’arrêt de l’activité de l’entreprise s’est pressé de saisir la justice, sachant qu’à ce moment même l’ex-président de la République avait fait promulguer un décret pour effacer toutes les dettes du secteur privé. Sans tenir compte de ces facteurs et alors que l’affaire était en justice, le CPA décida de vendre aux enchères l’entreprise. Un jeune de 32 ans qui active dans le marché informel de la devise a été preneur mais à quel montant ? A 4 milliards de centimes. Un scandale qui ne laissera personne indifférent. L’acheteur ne s’est jamais présenté. Une opposition a été introduite pour que le propriétaire dont le bien va faire l’objet d’enquête dans le cadre de la lutte contre la corruption, aura en même temps l’occasion d’interpeller le ministère de tutelle et le Premier ministre de désigner une commission d’enquête pour lancer des investigations. A noter que l’installation de cette usine s’alimente directement depuis Hassi Messaoud vu que la consommation en gaz est immense. L’usine qui ne produisait pas que les bouteilles, les verres, ou les accessoires pour cuisines, s’est lancée en utilisant les matières premières du pays dans la production des emballages en verre, les phares pour les véhicules et le verre cru. C’est d’ailleurs une technologie à part que Bouzid a réussi à faire introduire en Algérie. Ce dernier en fait « importait de la devise dans le pays et non le contraire », comme beaucoup d’investisseurs dont certains sont aujourd’hui derrière les barreaux. Est-ce pour cela que son entreprise a été détruite par l’ancien système ? En tout cas, il ne baisse pas les bras et compte faire renaître cette richesse si justice lui sera rendue, notamment s’il peut bénéficier de sept gisements dont il peut tirer la matière première sans aucune importation.

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