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Front social et relance économique

L’autre urgence

Avec les crises sanitaire et économique, les difficultés sociales se font de plus en plus fortes, tandis que la précarité sociale gagne de plus en plus de terrain.

Après un séjour en Allemagne, pour des soins complémentaires, suite à des complications au pied, après sa contamination au coronavirus, le président Abdelmadjid Tebboune a repris ses activités. En entreprenant des «consultations» avec les partis politiques, le chef de l'Etat a voulu relancer sa feuille de route. Une feuille de route, certes, à connotation politique mais sur fond de contexte socio-économique. Si le président Tebboune se focalise sur le politique avant l'économique, il n'en demeure pas moins que le contexte économique et social est de plus en plus tendu. Le front social est en ébullition. Plusieurs secteurs ont connu ces derniers jours des actions de protestation sporadiques. Une autre bombe à dégoupiller. Le président Abdelmadjid Tebboune est au fait de la situation. Les différents invités du Palais d'El Mouradia le confirment: «Le président de la République est au fait de toutes les réalisations accomplies et des projets en chantier, de même que des dysfonctionnements.» D'ailleurs, les échanges ont été dominés par les préoccupations liées à la situation économique et financière très inquiétante du pays. Tout en reconnaissant la gravité de la situation, Abdelmadjid Tebboune aurait, selon certains médias, confié à ses interlocuteurs: «Ma priorité, c'est l'économie.» Une économie à bout de souffle. Or, une mauvaise politique économique risque d'ouvrir la voie au chaos social. Avec les crises sanitaire et économique, les difficultés sociales se font de plus en plus fortes, tandis que la précarité sociale gagne de plus en plus de terrain. À la veille du deuxième anniversaire du Hirak, une jonction entre le mouvement politique et les revendications socio-économiques n'est, elle, pas à écarter, d'autant que plusieurs manifestations ont eu lieu, ces derniers temps pour dénoncer la dégradation des conditions de vie. Sans compter les débrayages de travailleurs. En dépit des subventions de certains produits, la hausse vertigineuse de la majorité des produits, ayant un fort impact sur le pouvoir d'achat du citoyen, risque de mettre de «l'huile sur le feu». Tandis que la dernière décision, annoncée par le ministre de l'Agriculture, de ne subventionner, dorénavant, que le pain n'est pas pour arranger la situation. À surveiller comme le lait sur le feu. Comme doit être surveillé le taux d'inflation qui est passé de 2% en 2019 à 2,4% en 2020, selon l'Office national des statistiques (ONS). Or, toute inflation accélère les revendications sociales pour une augmentation des salaires qui à son tour en cas de non-augmentation de la productivité, accélère l'inflation. Un cercle vicieux. Dans la mesure où l'évolution des réserves de change se réduit comme une peau de chagrin. Le déficit budgétaire prévu pour 2021 est de -17,6% alors que les réserves de change à fin 2020, ont reculé pour atteindre 44 milliards de dollars, soit-28%. Point d'investissements, point de création de richesse, encore moins de postes d'emplois, alors qu'il faut créer 350 000 emplois par an pour ne pas aggraver le taux de chômage actuel, qui serait de 15% de la population active. Quant au climat des affaires, il reste morose. Normal, plusieurs responsables de grands groupes privés sont poursuivis dans des affaires de corruption, alors que les appels du pied à la diaspora sont, quant à eux, entravés par la fermeture des frontières. Alors que secteur bancaire doit jouer un rôle plus efficace dans le soutien de la production nationale et de faciliter la tâche aux investisseurs nationaux. Autant de facteurs que devra prendre en compte Abdelmadjid Tebboune dont l'ambition est d'augmenter la production nationale, dans les secteurs public et privé, de préserver les emplois dans les différents domaines économiques et industriels à même de relancer la dynamique économique, notamment les activités en lien avec le vie quotidienne des citoyens, par, notamment, le développement de la production agricole et sa diversification, afin qu'elle couvre les frais des produits importés (poudre de lait, viande, sucre...).

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