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Le pétrole à l'assaut de la barre des 40 dollars

L'Opep+ en posture offensive

Les «23» dont la Russie, doivent prolonger leur accord de retrait de 9,7 millions de b/j qui prend fin en juillet jusqu'à la fin de l'année 2020.

La pandémie de coronavirus recule. Le baril avance prudemment. Les cours du Brent, référence du pétrole algérien, qui avaient affiché 16 dollars au mois d'avril dernier s'échangeaient, hier vers 13h30, à plus de 38 dollars. Un rebond inespéré que l'Opep et ses partenaires ne veulent pas compromettre. L'Arabie saoudite piloterait cette initiative. «Les Saoudiens voient que le marché a encore besoin de soutien et veulent prolonger les mêmes réductions jusqu'à la fin de l'année. Les Russes veulent également la même chose, mais le problème réside encore avec les compagnies pétrolières», selon des informations glanées par l'agence Reuters. La tentation d'ouvrir à nouveau les vannes est grande. Mais gare au retour de manivelle. «La tentation de commencer à augmenter la production est trop séduisante, mais la reprise des prix du pétrole ne doit pas être considérée comme une autorisation pour rouvrir les robinets - d'autant plus qu'elle est aidée par les efforts supplémentaires de certains membres du groupe», prévient le groupe financier américain, Bloomberg, spécialiste de l'information économique et financière. Un précieux conseil qui n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. L'effort de guerre doit s'intensifier. La diminution de la production de près de 10 millions de b/j prise le 9 avril dernier pour une durée de deux mois (mai et juin) doit vraisemblablement connaître une rallonge de 6 mois. La contribution à cette décision «historique» de l'Algérie s'élève à 200 000 barils par jour. L'Arabie saoudite et la Russie doivent réduire leur offre de 2,5 millions de barils chacune. Deux autres accords avaient été décidés. Le second porte sur une baisse de la production pétrolière de l'ordre de 8 millions de barils par jour durant le second semestre 2020. Un troisième accord paraphé par les pays de l'Opep + fait état d'une réduction de la production pétrolière de l'ordre de 6 millions de barils par jour et ce à partir de janvier 2021, jusqu'au mois d'avril 2022. Une grosse «artillerie» qui laisse entrevoir une lueur d'espoir pour voir rebondir les prix. La chute historique du pétrole américain notamment, qui s'est effondré le 20 avril en zone négative à moins de 37 dollars restera gravée dans les annales du marché de l'or noir. Certains indices montrent que le pire fait peut-être partie du passé. La pandémie du coronavirus donne l'impression de reculer. Les pays industrialisés, gros consommateurs de pétrole (Chine, Allemagne, France...), commencent leur déconfinement pour relancer leur appareil économique paralysé par le Covid-19. Une conjoncture aussi exceptionnelle qu'inattendue, qui a surpris la planète, en prenant naissance avec l'épidémie de coronavirus qui a fait son apparition au mois de décembre 2019. Deux réunions de l'Opep que préside l'Algérie sont programmées les 9 et 10 juin pour faire une évaluation de tous ces développements qu'a connus le marché pétrolier. «Face aux difficultés sans précédent auxquels le marché pétrolier fait face, il est de la plus grande importance que tous les pays signataires appliquent totalement l'accord de réduction de la production et que l'objectif doit être d'assurer un taux de conformité supérieur à 100%», avait recommandé le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab, président en exercice de l'organisation des pays exportateurs de pétrole. «Les ajustements rapides de la production face aux actuels déséquilibres profonds du marché pétrolier mondial ont déjà commencé à montrer des effets positifs, avec un rééquilibrage qui devrait s'accélérer au cours des prochains trimestres», avait conclu de son côté le cartel dans son dernier rapport mensuel. C'est une «bataille» de longue haleine qui s'est installée pour que le baril retrouve un niveau acceptable pour l'Opep et ses alliés. Et elle n'est pas gagnée d'avance.

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