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20 milliards de dollars d’exportations d’hydrocarbures en 2020

La saignée!

Les recettes pétrolières et gazières enregistrent une baisse de 40% par rapport à 2019.

Le ministère de l'Energie livre ses chiffres. Ce n'est pas la joie. Pris cependant dans la conjoncture économique actuelle, sous le double effet du Covid-19 et de la chute des prix du pétrole avant qu'ils ne se redressent cela aurait pu être pire. Il faut donc faire contre mauvaise fortune bon coeur. Les recettes d'hydrocarbures n'auront finalement rapporté que 20 milliards de dollars au lieu des 23,5 milliards espérés. Le volume global des exportations d'hydrocarbures a atteint 82,2 millions en tonnes équivalent pétrole (TEP) en 2020 pour une valeur de 20 milliards de dollars, soit des baisses respectives de 11% et de 40% par rapport à 2019, a indiqué, hier, le ministère de l'Energie dans une synthèse portant sur le bilan annuel des réalisations provisoires, du secteur. La plupart des indicateurs du secteur ont connu «une tendance baissière durant l'année 2020, en raison de l'impact de la pandémie de Covid-19 sur l'économie nationale», souligne le département de Abdelmadjid Attar. La moyenne des cours de pétrole a baissé à 42 dollars baril en 2020, contre 64 dollars durant l'année dernière, soit une perte de près de 23 dollars par baril, a précisé la même source qui a indiqué que la valeur des exportations du secteur atteindra au total 22 milliards de dollars en 2020, en comptabilisant les exportations hors hydrocarbures du secteur de l'énergie (pétrochimie et autres). Les recettes pétrolières et gazières ont finalement enregistré une baisse de 40% par rapport à 2019 alors que la fiscalité pétrolière qui aura rapporté au Trésor public 1.853 milliards DA recule de 31%. Les investissements n'ont pas échappé eux aussi à ce plongeon. Le montant mobilisé par le secteur pour le développement de ses activités a atteint 7,3 milliards de dollars. Soit un recul, de près de 30% par rapport aux réalisations de 2019, qui étaient de 10,2 milliards de dollars. Une bonne nouvelle toutefois dans cette grisaille. Le secteur emploie aujourd'hui plus de 285.000 agents contre 284 000 en 2019, soit une création de près de 1 000 emplois directs, signale le ministère de l'Energie. L'année 2020 aura été un cauchemar pour l'Algérie. Autant sur le plan humain, à l'instar de l'ensemble de la planète, à cause des pertes en vies humaines provoquées par le Covid-19 que sur le plan économique entraînant pertes d'emplois, mises à l'arrêt de nombreuses activités...avec à la clé une redoutable crise financière qui aurait pu être davantage dévastatrice si les prix du pétrole n'avaient pas été redressés. Le pétrole algérien a, en effet, clos 2020 sur une hausse de 7,40 dollars pour s'établir tout près de la barre des 50 dollars. Les cours du Sahara Blend, le brut de référence algérien, ont terminé l'année 2020 en hausse de plus de 7 dollars, en s'établissant à 49,99 dollars le baril en décembre dernier, indique l'Organisation des pays exportateurs de pétrole dans son dernier rapport mensuel. «Les cours du pétrole brut algérien (Sahara Blend) ont atteint 49,99 dollars le baril en décembre 2020, contre 42,59 dollars en novembre dernier, soit une hausse de 7,40 dollars, (+17, 4%)», précisent les statistiques de l'Opep. Un coup d'éclat qui n'a pas permis de répondre entièrement aux attentes du ministre de l'Energie. Le manque à gagner pour le pays est significatif. «Les recettes d'exportation d'hydrocarbures de l'Algérie, pour l'année 2020, devraient atteindre 23,5 milliards de dollars, si les cours du baril de brut se maintenaient autour de 40 dollars, alors que les mêmes recettes, pour l'année 2019, étaient autour de 34 milliards de dollars», avait déclaré Abdelmadjid Attar qui situe la fourchette des prix du baril acceptable pour l'Algérie en 2021 entre 45 et 55 dollars. On est en plein dedans! Le niveau atteint par le Sahara Blend a incontestablement permis au pays de réduire l'impact de la crise sanitaire sur ses finances et de limiter la casse. Si sur le plan des exportations cela n'a pas été reluisant il faut souligner la baisse notoire de la facture des importations qui a été réduite, à un peu plus de 34 milliards de dollars. Les mesures prises par les pouvoirs publics pour réduire cette saignée avaient pour objectif de préserver les réserves de change. Il faut souligner que le pays peut s'appuyer aussi sur un matelas financier relativement confortable pour traverser cette crise financière aux relents dévastateurs. Les réserves de change du pays devaient baisser à 44,2 milliards de dollars fin 2020 selon les estimations de la loi de finances complémentaire 2020, avait indiqué, le 3 mai dernier, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer. De quoi sera fait 2021? Les échos qui parviennent font état d'une amélioration. Wait and see..

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