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Chute des prix du pétrole, flambée des prix, coronavirus…

Le pouvoir d’achat à rude épreuve

Le Snmg, les retraites vont être augmentés alors que les salaires de moins de 30 000 dinars seront exonérés de l’IRG (impôt sur le revenu global).

La casse est certaine. Les dégâts seront énormes. Les pertes d'emplois inévitables. Reste à savoir dans quelle mesure le pouvoir pourra-t-il être préservé. Des mesures ont déjà été prises en faveur des petits salaires. Le Snmg sera augmenté. Il passera de 18 000 dinars à 20 000 DA. Les retraites seront revalorisées et les salaires de moins de 30 000 dinars seront exonérés de l'IRG (impôt sur le revenu global), cette dernière décision faisait partie des promesses de campagne que le président de la République Abdelmadjid Tebboune a tenu à honorer malgré une situation financière délicate. Comme tous les pays de la planète qui font face à la pandémie de Covid-19, l'Algérie traverse une crise sans précédent. L'appareil économique est grippé. Les entreprises et les commerces sont à l'arrêt ou tournent au ralenti depuis que certaines activités ont redémarré, les avions sont toujours cloués au sol et les frontières sont fermées. Pour clore ce tableau déjà bien sombre, les prix du pétrole, dont les exportations qui constituent l'essentiel des revenus du pays ont carrément sombré se retrouvent tout juste au-dessus des 30 dollars. Une situation qui fausse les calculs du gouvernement qui s'est doté d'une loi de finances calculée sur la base d'un baril à 50 dollars.
Les experts l'estiment de surcroît autour des 100 dollars pour que les équilibres financiers soient assurés. Un instantané qui donne une idée de l'ampleur des dégâts que va provoquer la dégringolade des cours de l'or noir, de l'urgence de s'affranchir des exportations pétrolières et du défi de limiter la dégradation du pouvoir d'achat. Il est donc incontestable que dans pareille situation, les ménages doivent en pâtir, ceux qui disposent de faibles revenus en souffriront davantage. Une conjoncture que devrait atténuer le maintien des subventions des produits de première nécessité prises dans le cadre de la loi de finances. Ce qui n'empêchera cependant pas une érosion notoire des réserves de change. La féroce crise financière provoquée par l'effondrement des prix du pétrole a non seulement ravagé un Fonds de régulation des recettes de 70 milliards de dollars, mais fait fondre un fabuleux bas de laine qui avoisinait 200 milliards de dollars fin 2013 et qui doit se retrouver autour des 44 milliards de dollars fin 2020. Une situation financière avec laquelle doit composer le gouvernement pour atteindre les objectifs fixés par la loi de finances 2020. Il y aura entre autres la délicate mission de maintenir le taux de croissance à hauteur de 1,8% et celui de l'inflation autour des 4%. Rappelons que les dernières statistiques ont montré que le premier taux avait atteint 2,5% en 2019 malgré une planche à billets qui a tourné à plein régime. La loi de finances 2020 prévoit de ramener la facture salée des importations à moins de 39 milliards de dollars. La loi de finances 2020 prévoit de ramener la facture salée des importations à moins de 39 milliards de dollars. Elle doit se situer autour des 44 milliards de dollars d'ici la fin de l'année. Les revenus générés par les ventes de pétrole et de gaz qui constituent l'essentiel des rentrées en devises du pays sont attendues à la hausse autour des 35 milliards de dollars contre 34,5 milliards de dollars en 2019, il va falloir les revoir sensiblement à la baisse et ce en raison de la réduction des exportations des hydrocarbures et du niveau trop bas du prix du baril. Autant d'indices qui montrent que la bataille de la préservation du pouvoir d'achat sera rude. 

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