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Le pétrole plonge sous la barre des 30 dollards

Les portes du chaos

Les cours du Brent s’échangeaient, hier, autour des 30 dollars, soit 20 dollars de moins que le prix qui a servi de base à l’élaboration de la loi de finances.

Le coronavirus noie le baril. Il lui fait boire le calice jusqu'à la lie. Les cours du Brent, référence du pétrole algérien, s'échangeaient, hier, autour des 30 dollars soit 20 dollars de moins que le prix qui a servi de base à l'élaboration de la loi de finances. Vers 14h30 il se négociait à 30,15 dollars soit 3,70 dollars de moins que la séance précédente. L'Algérie est incontestablement sous le choc! Il est clair que le déficit commercial se creusera inévitablement avec un tel niveau des prix du pétrole. Tout comme il y a péril sur des réserves de change qui n'ont cessé de fondre depuis le début de la dégringolade des cours de l'or noir qui s'est amorcée vers la mi-juin 2014. Elles sont passées de plus de 193 milliards de dollars vers la fin du mois de décembre 2013 à quelque
60 milliards de dollars actuellement. Soit une érosion de plus 160 milliards de dollars en sept ans. A ce rythme, ce bas de laine, constitué lorsque le baril trônait largement au-dessus des 100 dollars, il avait atteint un record historique en juillet 2008 en affichant plus de 147 dollars, pourrait connaître une «mort» prématurée, fixée pour 2022. Le Premier ministre a fait état d'une situation catastrophique sur tous les plans. «Les réserves de change de l'Algérie ont baissé de plus de 116 milliards de dollars entre 2014 et 2019 et le déficit du Trésor a atteint en moyenne un niveau de 10% du PIB», a déploré Abdelaziz Djerad dans un entretien à l'APS. Les pouvoirs publics qui n'ont pas sombré dans l'alarmisme malgré une situation financière fragile, préoccupante ne peuvent ignorer que la tâche sera extrêmement ardue pour atteindre les objectifs fixés par un plan d'action aussi ambitieux qu'audacieux qui doit esquisser l'Algérie nouvelle, celle de demain à laquelle aspire tout un peuple. C'est un pays miné par une corruption tous azimuts qui a failli le rendre exsangue qu'il va falloir reconstruire. Tout comme il va falloir extirper les germes d'une gestion des affaires particulières à un ancien système qui n'a pas fait de différence entre deniers publics et porte-monnaie personnel. Des affaires de corruption uniques dans l'histoire de l'Algérie indépendantes ont montré comment d'ex-Premiers ministres, des ministres, de hauts responsables civils et militaires, des chefs d'entreprise aujourd'hui sous les verrous ont abusé des caisses du Trésor public jusqu'à les mettre à sec. Et ce n'est certainement pas le niveau actuel des prix du pétrole qui constitue l'essentiel des revenus du pays, qui peut les renflouer. Aucune initiative ne semble pouvoir stopper leur descente aux enfers. L'économie nationale ne sortira pas indemne de la foudroyante capacité de destruction de la pandémie de coronavirus, responsable de l'effondrement des cours de l'or noir qui lui ont occasionné un état de stress inquiétant. La conjoncture est certes mondiale. Même la baisse des taux directeurs des banques internationales, l'Algérie a aussi baissé le sien, n'a pu ramener un semblant de sérénité sur les places boursières. Hier, à l'ouverture, Paris plongeait de 5,62%, Londres de 5,78%, Francfort de 5,04%, Madrid de plus de 8%. Milan capitale économique de l'Italie, foyer du coronavirus, a dévissé de plus de 6% dès les premiers échanges. A Wall Street, la plus grande place boursière du monde, l'indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, s'effondrait de 9,51%. Une action désespérée! «Les banques centrales vont s'attaquer au problème de liquidités. Mais pour le problème humain, macroéconomique, il n'y a rien qu'elles puissent faire. Il est clair que les mesures prises par les banques centrales, quoi qu'elles décident ensuite, ne peuvent empêcher la crise économique de se faire sentir à l'échelle mondiale», a fait constater Kit Juckes chez Société Générale. Un lundi noir, en perspective, que cela soit à Paris, New York... ou Alger. Les jours prochains risquent d'être encore plus sombres... 

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