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Guerre des prix du pétrole entre la Russie et l’Arabie Saoudite

Moscou dément

Les deux pays ne se livrent pas à une guerre des prix sur le marché du pétrole, selon le Kremlin.

Amnésie quand tu nous tiens ! S’il est en effet vrai que les cours de l’or noir étaient déjà plombés par le coronavirus, il n’empêche que le refus de la Russie à répondre favorablement à la proposition saoudienne de réduire la production de l’alliance Opep-non Opep au sein de laquelle ces deux poids lourds du marché pétrolier mondial jouent un rôle majeur, a largement contribué à leur effondrement. Une guerre des prix, féroce, s’est aussitôt installée entre ces géants pétroliers avec pour objectif de gagner des parts de marché. Rappels. Le sommet de Vienne, en Autriche, qui s’est tenu les 5 et 6 mars devait être annonciateur d’une nouvelle coupe drastique de 1,5 million de barils par jour pour mettre fin à la saignée des cours de l’or noir. Cette proposition émanant de l’Arabie saoudite qui, jusque-là, a joué un rôle de premier ordre dans la remontée des prix du pétrole, s’est vue opposer une fin de non-recevoir par la Russie, autre poids lourd du marché pétrolier et membre influent de l’Opep+. Suite au niet de Moscou à la proposition saoudienne de réduire la production de l’alliance Opep-non Opep de 1,5 million de b/j, Riyadh a décidé d’augmenter la sienne. L’Arabie saoudite a déclaré en privé, à certains acteurs du marché, qu’elle pourrait augmenter la production encore davantage si nécessaire, jusqu’à un record de 12 millions de barils par jour, ont révélé des sources proches des négociations, qui ont requis l’anonymat, à l’Agence Bloomberg. Les hostilités ont été déclenchées le 7 mars. Le plus grand exportateur du monde a décidé de réduire les prix de vente du brut sur les marchés étrangers à un niveau sans précédent depuis au moins 20 ans, en offrant des remises sans précédent à l’Europe, à l’Extrême-Orient et aux États-Unis pour inciter les raffineurs à acheter du brut saoudien aux frais d’autres fournisseurs. En décidant de brader son pétrole, le Royaume wahhabite a fait plonger de façon spectaculaire les cours de l’or noir qui ont dévissé de plus de 10 dollars, avant de poursuivre leur descente aux enfers pour végéter sous la barre des 30 dollars. Pour longtemps encore probablement. Autre «victimes» collatérales : les places boursières mondiales qui se sont carrément écroulées. L’Arabie saoudite est pointée du doigt et désignée comme acteur de cette débâcle des places boursières mondiales. C’est bien le marché pétrolier qui est à l’origine du plongeon des indices boursiers, après la décision de l’Arabie saoudite de baisser ses prix de vente et d’augmenter sa production, conséquence de l’échec des discussions entre l’Opep et la Russie pour tenter de soutenir les cours, avait souligné Reuters. La Russie s’en lave les mains et absout son « allié saoudien » qu’il défend fermement. La Russie et l’Arabie saoudite ne se livrent pas à une guerre des prix sur le marché du pétrole, a affirmé le Kremlin. « Nous avons de bonnes relations avec l’Arabie saoudite, nous sommes partenaires et nous pensons que personne ne devrait s’immiscer dans cette relation», a déclaré lors d’un point de presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Les experts persistent et signent : les prix du pétrole ont bel et bien plongé après que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires hors Opep, dont la Russie, n’ont pas trouvé d’accord pour réduire davantage leur production. Il faut rappeler que c’est le 28 septembre 2016, lors d’un sommet de l’Opep qui s’était tenu en marge du 15ème Forum international de l’énergie, qu’est né l’accord historique d’Alger qui a abouti à une baisse de la production de l’Organisation de 1,2 million de barils par jour. Ses 11 alliés, dont la Russie, ont décidé d’un retrait de 600000 barils par jour. 1,8 million de barils par jour au total a été retiré du marché à partir du 1er janvier 2017, ce qui a permis aux cours de l’or noir de rebondir significativement et de se maintenir au-dessus de la barre des 60 dollars, durablement, avant qu’ils ne dégringolent à nouveau avec l’apparition du coronavirus, en ce début d’année.

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