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Abdelhak Lamiri décortique les mécanismes de la corruption

«Récupérons les capitaux !»

La corruption est une pratique qui happe les personnes une fois sa mécanique mise en marche…

Incertitudes et doutes sur l’économie nationale a été le thème d’une conférence animée avant-hier samedi par l’économiste Abdelhak Lamiri au niveau de la médiathèque de l’Insim de Tizi Ouzou. Dans un style empreint de méthodologie et de pédagogie, l’orateur a évoqué les repères fondamentaux d’un véritable et futur développement dans les mois à venir.Pour lui, le premier repère d’un gouvernement réside dans sa démarche initiale. S’il commence par l’instauration d’une institution d’intelligence, on peut être optimiste, mais dans le cas contraire, on peut être certain qu’il court droit vers l’échec. Expliquant, l’économiste affirme que le management basé sur l’intelligence dans tous les domaines, administratif, économique et même la gestion des collectivités locales, est l’unique voie vers la réussite. « Il faut qualifier d’abord les institutions et les entreprises qui pourront par la suite développer le pays » conseille-t-il en se référant à l’expérience de la Chine, de l’Afrique du Sud et de la Corée du Sud.Dans sa conférence, Lamiri a décortiqué les mécanismes de la corruption qui a gangrené notre pays sur tous les plans. La corruption est une pratique qui happe les personnes une fois sa mécanique mise en marche par l’appel de la règle de la primauté des mécanismes. L’orateur explique que celle-ci commence avec la règle de la première exception. Elle trouve son origine lorsqu’une personne, le président, s’attribue le droit exceptionnel de pratiquer la corruption. S’ensuit alors, logiquement et inéluctablement, la pratique des ministres puis des subalternes jusqu’au citoyen. Puis, la deuxième étape est l’évacuation du marché où l’administration remplace l’économie. Cette phase est suivie par une autre qui est l’absence de transparence. Le contrôle des dépenses est ainsi entravé. La règle du refus du management administratif généralise l’absence de suivi des projets dont les financements restent ainsi sans aucune traçabilité et enfin le gouvernement n’a d’autre choix que le recourir au populisme. La corruption ainsi décortiquée, l’orateur conclut que tout le monde peut être aspiré par ce mécanisme et le meilleur moyen de s’en sortir est la requalification de nos managers pour les hisser aux normes internationales. La nécessité de s’appuyer sur la science est impérieuse pour sortir de la crise actuelle. A cause de l’absence du management scientifique, notre pays a commis beaucoup d’erreurs fatales. L’Algérie, affirme Lamiri, a eu trois fois plus d’argent en 20 ans qu’en 40 ans. 380 milliards de l’indépendance à 1999 et 1350 milliards de 2000 à 2019.
« On aurait pu développer toute l’Afrique avec cet argent » regrette-t-il n’hésitant pas à qualifier cette dernière période de décennies de la titanesque dilapidation.

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